AUCUN CADEAU N’A PLUS DE VALEUR QU’UN SAGE CONSEIL
Erasme 1469-1536

10 mai 2009 ..... Jean-Christophe Bataille rappelle sa méthode d'investissement ...

1
 Accumulation à l'achat et prises de bénéfices régulières en mode contrarian ...

Je prends des bénéfices sur actions parce que je ne mélange pas le trading et l'investissement.
L'investissement est réalisé sous forme de FCP en général:
Rotschild, Carmignac, BGF, Fidelity pour les cycliques et Pictet pour les spécifiques.

J'ai acheté pas mal de FCP actions sous CAC 2500 en m'étant fixé comme début à l'achat les plus bas de 2003 et je largue du papier progressivement pour accompagner un bear rally dont je n'ai pas la prétention de connaitre le sommet.
Dans ce contexte là, je ne cherche pas un point de sortie précis mais plutôt un prix moyen de prise de bénéfice assez élevé par rapport à mes prix d'achat et l'objectif de hausse maxi du marché que je me suis fixé (autour de CAC 3600) sans savoir si on l'atteindra ou si on le dépassera.

Si je rate un peu de hausse en PB, c'est pas grave.
Si je conserve une allocation actions un peu plus élevée que prévue parce que le marché corrige avant, ce n'est pas grave non plus car je fais de l'investissement à moyen ou long terme (que les types qui vendent tout le temps au plus haut et achète toujours au plus bas viennent me le faire croire ...).

Je largue aussi depuis quelques temps des FCP actions que je détiens depuis longtemps. Ceux-ci sont en général plutôt performants donc largement en plus value.
Je les vends car je reste, quoiqu'il arrive, baissier à moyen terme en direction de CAC 2000, là encore sans fixer de niveau trop précis.

Je ne vois aujourd'hui aucune raison de garder une allocation actions supérieure à 10 % du patrimoine pour cet été.

Je n'ai en revanche jamais 0 actions et ça fait plus de 25 ans que ça dure.

Je ne partage pas du tout la philosophie Cash + Bx4 qui ne convient qu'à des portefeuilles limités en volumes dans l'optique d'une gestion de conviction fortement déflationniste (on en voit aujourd'hui les limites).

Je pratique depuis très longtemps une gestion diversifiée dynamique tant sur les biens immobiliers que mobiliers et crois à une issue stagflationniste de la crise après déflation modérée.

Sur le plan sectoriel, les actions conservées sont donc orientées gold, petrole, MP, défensives européennes à gros rendement et BRICS surtout Chine.

L'immobilier de rapport reste un secteur assez présent chez moi quoique plus faible qu'il y a quelques années, dans une stratégie de diversification et de protection contre une chute des monnaies.

Je n'ai quasiment plus de cycliques ni de financières.

Pour le trading, je n'engage que la valeur d'un PEA gonflé par les années et je suis loin d'intervenir en trading tous les jours. Et là je vais suivre un plan de trade, stop loss et analyse technique au jour le jour.
Je suis en cash sur ce poste actuellement.

Maintenant, je suis capable de changer d'avis quand on me convainc. Mais en l'occurence, je ne vois pas l'interêt de laisser porter la totalité d'une allocation actions qui était à près de 22 % du patrimoine au début de la remontée du CAC jusqu'à un retournement difficile à prévoir et surtout à qualifier.

Je déteste courir après les cours à la hausse comme à la baisse et la meilleure manière de s'en prémunir reste pour moi l'accumulation à l'achat et les prises de bénéfices régulières en mode contrarian.

C'est une méthode qui associée à l'évaluation du potentiel bénéficiaire et de l'actif des sociétés du marché marche très bien depuis un siècle et je n'ai pas envie de réinventer le monde à la mode "trader" dont on sait que la plupart perdent beaucoup plus qu'ils ne le disent.