AUCUN CADEAU N’A PLUS DE VALEUR QU’UN SAGE CONSEIL
Erasme 1469-1536

13 juillet 2009 ..... Gagner du temps, c'est aussi savoir arrêter le temps

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Chère lectrice, cher lecteur,

Mieux-Investir se met en mode vacances.

Une fois l'an, il faut savoir prendre son temps, sinon c'est le temps qui vous prend.

Ainsi, jusqu'à la fin août,

la publication des billets se fera rare.

Aussi à la rentrée, cela repart ...

avec plusieurs idées nouvelles ...

Pour que chaque jour, en quelques minutes, vous puissiez capter l'essentiel pour mieux investir.

A tous, excellent été.

Et, merci de votre fidélité.

YB


P.S. Pour ceux qui ne seraient pas encore abonnés à la newsletter, n'hésitez plus, inscrivez-vous, et ainsi vous serez directement informés de toute nouvelle publication:  ICI

10 juillet 2009 ..... Le quantitative easing est-il un vaccin efficace contre la chute des marchés ?

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L'injection massive de liquidités par les banques centrales va-t-elle amplifier ou minimiser la chute des cours ?

Cette afflux considérable de liquidités peut-il faire monter artificiellement le prix des actifs (actions, MP....) ?

Si tel est le cas, n'est-ce pas une différence essentielle par rapport aux crises antérieures et notamment 1929 ...

Réponse de Loïc Abadie, vendredi 10 juillet 2009:

Ces liquidités apportées par le quantitative easing des banques centrale ou les plans de relance ont un effet évidemment (on peut estimer qu'un plan Obama représente environ 2 à 3 mois de munitions pour la fuite en avant), mais il n'est pas pour moi de taille à contrecarrer le deleveraging d'une montagne de dettes de 53 000 milliards de $.

L'ordre de grandeur d'un plan Obama c'est 700 milliards, l'expansion du bilan de la FED environ 1200 milliards, l'expansion de la dette de l'état US (au rythme intensif observé sur les 6 derniers mois) environ 1600 milliards/an.

La grosse différence par rapport à 1929 par contre, c'est que cette fois la situation financière des états est beaucoup moins bonne et qu'il y a un risque de faillite de ceux-ci (ou d'effondrement monétaire, ce qui revient au même) à échéance de quelques années si on continue la fuite en avant au rythme actuel.

Mais pour le moment il ne faut pas se tromper, c'est bien le deleveraging et la déflation qui dominent.

9 juillet 2009 ..... La baisse peut-elle s'installer durablement ?

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Analyse technique contre finance comportementale ...

Que nous apprend la finance comportementale ?


Sur 30 années d’observation, les analystes sont trop optimistes au début des récessions, trop pessimistes au milieu et à la sortie des récessions et en équilibre sur leurs prévisions durant la croissance économique.


Donc. pour le trimestre du 30 juin, il serait logique de prédire que les résultats financiers seront meilleurs qu’anticipés.

La Bourse accueillera probablement avec enthousiasme ces nouvelles dans les prochaines semaines.
La finance comportementale accorde une attention particulière aux réactions des analystes  et des économistes parce que les humains ont tendance à imiter les autres.

L’effet moutonnier des experts en prévisions indique que leurs pronostics sont en retard sur l’économie réelle à la fin d’une récession.
Source : le toujours excellent blog à Lupus (le 8 juillet 2009) et William André Nadeau, gestionnaire de portefeuille. 

Pourtant, lundi 7 juillet 2009,:
" EMA 13 a coupé EMA 34 sur le SP 500. Normalement, c'est un signe  franchement baissier" Jean Christophe Bataille.

8 juillet 2009 ..... Début d'une grande vague baissière ?

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Ou simple correction salutaire ?

Comment Loïc Abadie se positionne ...


Mon objectif est donné par les figures en tête-épaules aux US, soit la zone 810-820 sur le SP500, et 7600-7700 sur le Dow.

Pour le CAC cela pourrait nous donner 2850 environ.

Une autre façon de voir est de viser le niveau de 1SD sur l'equity put/call ratio à 10 j (0,79) qui a été atteint par toutes les vagues baissières importantes (y compris celle du printemps 2007 quand les marchés étaient encore haussiers).




Donc dans le cadre d'un swing de moyen terme, je pense que cette vague de baisse a encore du potentiel et je conserve (mais je n'ai que 25% du PEA en BXX).

J'ai quand même en tête des stop gains (vers 3110 sur le CAC pour le moment, si la baisse continue, je les décalerai).


Loïc Abadie, le 8 juillet 2009 à 05h54

7 juillet 2009 ..... Récession prolongée ou dépression ?

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Reprise forte ou reprise lente ?

Sommes-nous "déjà" de l'autre côté de la vallée ?

"Je crois que la seule chose qui ne soit pas encore clair en ce qui concerne l’avenir, mais qui devrait se préciser au plus tard à l’automne 2009, c’est de savoir si la dépression sera courte (reprise économique en 2013) et très intense ou plutôt très longue (plus de 10 ans), faites de nombreuses reprises provisoires suivies de crash, le tout dans un climat de protectionnisme et de repli sur soi grandissant.

Ceci étant, comme une telle dépression est inégalée dans l’histoire, il est difficile de se représenter les conséquences concrètes.
Essayons néanmoins d’imaginer ce qui va se produire dans les prochains mois et années aux Etats-Unis (car c’est là que se situe le centre de la crise)."
Le 17 mai 2009, Pascal Roussel, analyste en produits dérivés au sein du Département des Risques Financiers de la Banque Européenne d’Investissement (BEI)

Réponses aussi en images ...




                                                                                                                           Source: Crédit Suisse





                                                                                                                                                Source: BCV

"Les indicateurs pointent vers une amélioration ou, du moins, un moindre ralentissement de l'activité" Pour le chef stratégiste de la Banque Cantonale Vaudoise, Fernando Martins da Silva, qui s’exprimait mercredi 1 juillet devant un parterre de professionnels de la finance et de chefs d’entreprises, l'intensité maximale du recul a été atteinte.

Pourtant, la reprise sera laborieuse et difficile:


"La sortie de récession est probable au cours des prochains trimestres, mais un rebond vigoureux est improbable à l'horizon 2010."

 

                                                                                                                                                  Source: BCV



Pourtant, attention quelques indicateurs techniques pointent des avertissements ...

                                                                                                                                    Source: DataStream, Crédit Suisse


"Toujours difficile d'estimer la tendance pour l'été, mais il est difficile d'imaginer que les indices ne vont pas plonger avant la fin de l'année quand on voit les perspectives économiques." Jean Christophe Bataille (lundi 6 juillet à 18h43)

6 juillet 2009 ..... Où faut-il être investi aujourd'hui ?

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Entre déflation et inflation ...
 
Quelle allocation au 1 juillet 2009 ?

Quelle évolution ?


L'exemple de Jean Christophe Bataille:

"Mes positions sont inchangées, c'est pour cela que je ne me manifeste pas beaucoup en ce moment :

10 % patrimoine en actions Or - MP - Emergents - Défensives européennes.

40 % cash.

8% or physique.

42 % immobilier."

Et quelle évolution ?

"Dans les mois et l'année qui vient :

- Renforcer en baisse jusqu'à 15 % du patrimoine avec Gold tout support (sauf tracker)  : physique, mines et turbos Gold infinis strike éloignés.

- Vente MP + pétrole et émergents à la hausse CAC 3400-3500.

- Achat MP + pérole et émergents sous CAC 2700 direction 2200

- Pas de produit à effet de levier sur indice type Bx4 ou L40 (gestion chantilly risquée actuellement avec perspectives de gain aléatoires selon moi)

- Pas de day trading : pas le temps en ce moment.

- Pas d'achat immobilier bâti pour cette année en tout cas (évolution prix, taux et IPC à suivre de près toutefois dans les 4 ans qui viennent).

- Je vais probablement acheter de la forêt en direct pour des raisons patrimoniales et fiscales mais aussi pour leurs perspectives long terme. C'est pas onéreux à l'hectare (~ 0.30 € le mètre carré) + le plaisir de se promener dans ses bois."

UN GRAND THEME ..... Comment choisir ses conseillers financiers ?

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Oui, c'est au pluriel ...

Pourquoi ?




"Si vous observez les gens autour de nous, les médias, les économistes et les analystes, vous constaterez l’importance qu’ils accordent aux données et résultats à court terme au point où l’indice Nasdaq en mars 2000 était à plus de 5000, même si la valeur fondamentale calculée sur un simple multiple de ratio financier l’évaluait à tout au plus 1000. 

Les analystes et les investisseurs avaient tendance à valoriser ces actions en fonction des gains boursiers impressionnants à court terme.

Pourtant les analystes ont reçu une solide formation (CFA) pour chiffrer la valeur des entreprises."

Pourquoi ?

Selon différents experts, notre cerveau, est programmé pour que l’expérience vécue à court terme puisse nous convaincre que ce scénario passé pourrait être la réalité à long terme.


Or, investir en Bourse est une démarche de long terme qui demande de varier les stratégies à court terme.
Le poids,  l’équilibre et la constance entre les stratégies court, moyen et long terme sont importants à considérer dans un processus d’investissement.

Investir en fonction de ces observations devient une opportunité de profits : en Finance la réalité « long terme » est celle qui l’emporte.
Source: Lupus (le 3 juillet 2009).

Et que nous dit Epictète ?



"Ce ne sont pas tellement les événements qui nous troublent, mais surtout l'idée que nous nous en faisons"

Né vers 50 après J.C sur la côte turque (grecque à l'époque) , Epictète était un esclave affranchi. Devenu philosophe, il dirigea une école fréquentée par de nombreux disciples, école paradoxale où les maîtres n'avaient de cesse d'inviter les élèves à quitter l'école pour affronter la vie réelle.


Aussi, afin de comprendre tous les aspects d'une même réalité, il est important de confronter les points de vue de plusieurs conseillers.

Afin de mettre en évidence leurs convergences d’opinion et de dégager des consensus.

L'avantage dans le domaine de la gestion de patrimoine, c'est qu'il n’est pas nécessaire d'obtenir à tout prix une opinion consensuelle, mais plutôt de mettre en évidence les axes convergents et cohérents.


Car, il est toujours possible, et même absolument recommandé, de diversifier ses investissements.

Et ... ses conseillers.

3 juillet 2009 ..... Quand ouvrir une position baissière ?

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Qui roulait en BXX hier ?


Brusquement, hier, les marchés se sont retournés à la baisse dans une amplitude qu'ils n'avaient plus connue depuis plusieurs semaines.

"L’Eurostoxx se prends 3% dans la vue, le S&P500 plonge de 2.2% et la Suisse, qui est clairement un safe heaven !!! Mais kes ki s’passe ??? me direz-vous ... Eh bien c’est simple, il paraît que le chômage est en hausse et que ça ne s’améliore pas aux USA, en plus, les chiffres ADP d’hier correspondaient plus ou mois avec les chiffres officiels du Non-Farm Payrolls…Ce qui est assez rare pour être signalé. Si en plus ils arrivent à se mettre d’accord, on n’est pas dehors du bois ..." Thomas Veillet (Morning Bull de jeudi 2 juillet)

Loïc Abadie (jeudi 2 juillet à 19h25):

"Pour moi ce soir :

BXX 25%

VET 6,2 %
ABCA 5%
LTA 5%
ALCBO 3%
DLTA 2,2%
GVLT 2,2%

et donc un peu plus de 50% de cash.

Concernant les small caps que j'ai, je les ai choisies pour leur profil défensif :
décote importante sur capitaux propres réels (je n'aime pas trop les écarts d'acquisition et autres trucs "immatériels", il me faut du tangible !) et /ou rendement élevé.

LTA et DLTA sont sans doute plus spéculatives, mais même pour LTA, la décote est quand même de plus de 70% sur l'actif net réévalué.
Ce profil (en tout cas je l'espère) me laissera suffisamment de temps pour alléger tranquillement si le retournement baissier devait s'amplifier fortement (par cassure des lignes de cou des figures en tête-épaules à 8250 sur le dow et 880/885 sur le SP500)."

Et, avant l'ouverture des marchés (jeudi 2 juillet à 5h47):

"Aujourd'hui, on y voit plus clair, et nous avons deux indicateurs (VIX et volumes) qui donnent un signal de vente clair, un PCR instantané à 0,80 qui n'est pas parfait, mais malgré tout compatible et une tête-épaule en formation sur le Dow (la même un peu moins parfaite sur le SP500, mais aussi sur l'eurostoxx), validée par des volumes en baisse sur chaque jambe de hausse.

Niveaux limite de ces têtes-épaules : 8600 sur le dow, 830 sur le SP500, 2460 sur l'eurostoxx.

L'idéal pour une position short pas trop risquée est de prendre position le plus près possible de ces limites, et de placer un stop serré à 0,6-0,8% au dessus de celles-ci.


Je vais voir si je peux tenter quelque chose aujourd'hui (plutôt sur l'eurostoxx à priori).

 
Pour les bulls, il faudra vraiment être vigilant. "

2 juillet 2009 ..... Valeur versus croissance

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Faut-il mieux acheter des actions sur la base de leur valeur au bilan ou sur leurs promesses de croissance ?

Invention marketing ou distinction fondamentale réelle ?


Certains préfèrent les titres déprimés, mais dont la croissance laisse à désirer.

D'autres souhaitent payer un peu plus cher en échange d'une belle croissance.

Ces courants de pensée s'apparentent aux philosophies de Benjamin Graham et Philip A. Fisher.

Le premier prônait le style valeur au sens pur : acheter 1$ d'actifs tangibles pour 50 cents. Il regardait donc les bilans des compagnies religieusement, afin de déceler des aubaines.
Quant aux deuxième, le bilan s'avérait également important, mais dans une moindre mesure. On recherchait plutôt un bilan qui permettait à une compagnie de croître sans trop de risques.

Par exemple, une compagnie sans dettes affiche de meilleures chances de succès qu'un compétiteur au bilan très endetté. Une attention particulière était portée à l'état des résultats.
Source: Rémy Morel et Patrick Thénière, administrateurs du holding privé Barrage Capital, leur philosophie de placement est basée sur l'analyse fondamentale. Le concept de margin of safety, qui analyse le potentiel de perte, est au coeur de leur approche.

Pour Paul Dontigny:

"la distinction entre croissance et valeur est bien plus une invention marketing pour vendre différents produits et "packager" des idées pour mieux les vendre, qu'une distinction fondamentale réelle."

Pourquoi ?

"La valeur actualisée des profits futurs fonctionne avec ou sans croissance. Il y a donc un prix raisonnable à payer pour la croissance.

Les ratios cours bénéfice, la profitabilité et la croissance des profits font tous partie du même modèle : l’actualisation des profits futurs.

Le ratio cours bénéfice n’est qu’une simplification grossière, une règle du pouce de la méthode d’actualisation des profits.
Si vous croyez que vous ne faites pas une estimation future de la croissance en utilisant le ratio cours bénéfice, vous vous trompez. "
 

1 juillet 2009 ..... Faut-il investir aujourd'hui dans le pétrole ?

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Devinez quel sera demain le cours du baril de pétrole ?

35 dollars ?

150 dollars ?

200 dollars ?

OU alors essayez de faire avancer votre voiture avec de l'eau ...




La parole des experts de la banque d'affaires Goldman Sachs est d'or... noir. Il a suffi qu'ils prévoient, jeudi 4 juin 2009, une forte hausse des prix du pétrole - 75 dollars le baril dans trois mois et 85 dollars fin 2009 - pour que les cours s'emballent franchissant allègrement la barre des 70 dollars pour la première fois depuis six mois, avant de retomber à 68,44 dollars.

Quel expert aurait osé prévoir une tendance aussi bullish, en début d'année, quand le baril était tombé à moins de 33 dollars ? Pas même ceux de Goldman Sachs.

Pour Goldman Sachs, la hausse actuelle n'est que "la première étape" vers un baril à 95 dollars fin 2010, quand l'économie mondiale pourrait faire face à des "pénuries d'énergie".

Pourtant, ce lundi 29 juin, l’Agence internationale de l’énergie a publié  son rapport prospectif annuel sur la situation pétrolière mondiale.

Selon elle, les besoins pétroliers mondiaux augmenteront au mieux de 0,6% par an jusqu’en 2014 et le cours du baril repasserait au-delà de 70 dollars en moyenne à partir de 2013.

Les besoins mondiaux d’hydrocarbures devraient, au mieux, croître de 0,6% par an entre 2008 et 2014.

À cette date la planète brûlera 89 millions de barils par jour, contre 85,8 millions l’an dernier.

Cette estimation est basée sur les prévisions économiques formulées par le Fonds Monétaire International en avril – à savoir une expansion de l’activité mondiale atteignant à nouveau le rythme de 5% par an à partir de 2012.

Cette prévision est près de trois fois inférieure à celle formulée il y a un an par l’agence conseillant les pays industrialisés de l’OCDE en matière énergétique.
L’AIE prévoyait alors une envolée des besoins en hydrocarbures de la planète au rythme de 1,6% entre 2007 et 2013… et mettait en garde contre des tensions accrues sur le marché pétrolier dès 2010.

L’organisation représentant la voix des pays importateurs sur la scène énergétique envisage même un scénario repoussant encore davantage l’irruption d’un choc pétrolier. Ce dernier est basé sur une reprise de l’activité mondiale inférieure d’un tiers à celle envisagée par le FMI, la croissance redémarrant très lentement et ne dépassant pas 3% par an à partir de 2012.

Quelles sont les conséquences de ces scénarios en terme d’équilibre du marché mondial du pétrole ?

Dans le premier cas – celui où la croissance repart rapidement – «le marché recommence à se tendre» à partir de 2012 prévoit l’AIE.

Si le scénario, plus sombre – celui d’une activité économique mondiale ne parvenant pas à retrouver la croissance connue avant la crise financière – se concrétise, la situation sur marché du pétrole sera plus «confortable» et pourra «encaisser plus facilement tout problème touchant les approvisionnements».
Ceci permettrait en particulier de digérer, sans explosion des cours, une baisse de la production pétrolières dans les pays n’appartenant pas à l’Opep (Russie par exemple). Un tel ralentissement du rythme d’extraction pourrait être causé par la persistance de la crise économique, qui limite les investissements réalisés sur les champs pétroliers.


En ce qui concerne le prix du pétrole, l’AIE estime que dans les deux cas de figure envisagés, le cours du baril devrait s’installer vers les 60 dollars en moyenne sur l’ensemble de l’année 2010; puis inexorablement monter au-delà de 70 dollars (toujours en moyenne annuelle) à partir de 2013. Source Pierre-Alexandre Sallier (LeTemps du lundi 29 juin 2009)