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Quels actifs à quels moments ?Vaut-il mieux attendre la prochaine correction ?
Depuis environ un an les indices boursiers réagissent fortement à la baisse, mais aussi à la hausse, comme depuis plusieurs semaines sur tous les marchés, voire quelques mois pour les marchés émergents.
Ceci, alors que beaucoup de secteurs d’activités présentent des niveaux de commande inférieurs de 20 à 30% aux dernières années. Et parfois plus.
Aussi, il est certain que les taux d’intérêt sont très bas aujourd’hui, le renversement à la hausse pourrait être violent.
De fait, nous sommes dans une situation complètement paradoxale, puisque tout en nous enfonçant dans la déflation, nous craignons un grand retour de l’inflation.
Les banques centrales devront gérer une expérience unique, la sortie du «quantitative easing».
Les banques centrales impriment du papier-monnaie pour acheter des obligations d’Etat, mais cette politique est surcompensée par la disparition des marchés de titrisation du crédit.
Selon certains professionnels, dont Pierre-Olivier Pourcelot, le directeur général de Robeco (Suisse) SA:
Vingt à 25% du volume de crédits disparaît, par conséquent la masse monétaire est réduite ainsi que la demande, sans que le phénomène soit compensé par le papier-monnaie que la banque centrale imprime.
Mais cette destruction de crédits ne va pas durer. Si la conjoncture ne redémarre pas, les Etats ne pourront pas, par crainte de problèmes sociaux, arrêter de soutenir la conjoncture.
Les banques centrales, aussi pour des raisons politiques, ne pourront pas relever les taux d’intérêt.
La situation devient schizophrène.
Sans résoudre le problème actuel, on doit se concentrer sur le prochain.
Selon Jean-Christophe Bataille (samedi 23 mai):
La réalité est complexe avec des forces déflationnistes récentes liées à la bulle du crédit, des forces inflationnistes liées à l'expansion monétaire et la raréfaction des MP dans un contexte d'expansion économique des émergents qui couvent depuis longtemps.
Tout ça mélangé à un interventionnisme inconnu jusqu'à présent va donner un truc hybride.
Situation paradoxale, unique, schizophrène, hybride ...
"Toute la question est dans le timing, c'est à dire de savoir à quel moment il faudra passer d'une stratégie déflationniste à une stratégie axée sur l'hyper-inflation et les désordres monétaires (qui finiront par arriver si les gouvernements continuent dans leur fuite en avant comme ils le font en ce moment).
Le moment n'est pour moi pas encore venu, les divergences et discussions ... portent au fond essentiellement sur ces questions de timing" Loic Abadie sur Tropical bear (samedi 23 mai)
Ainsi, la période actuelle est exceptionnelle dans le sens où tout le monde est à peu près d'accord sur le scénario, mais qui saura déterminer (ou deviner !) le bon timing.
La gestion des virages à venir s'annonce comme plus difficile que jamais ...