AUCUN CADEAU N’A PLUS DE VALEUR QU’UN SAGE CONSEIL
Erasme 1469-1536

31 mai 2009 ..... Qu'arrivera-t-il le jour où la dette ne servira plus qu’à rembourser de la dette ?

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Déjà en ce moment,   pas mal de capitaux sont à la recherche de vraies valeurs refuges ...

Les états, les grandes entreprises ne fonctionnent qu’à crédit, que se passe-t-il en ce moment alors que les sources de refinancement s’assèchent progressivement ?
Une monnaie ne vaut que par la capacité de l’état à rembourser sa dette.

Une action et une obligation ne valent que par la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes.

Or, l’on voit bien que plus on avance, plus les besoins en financement deviennent importants, non seulement du fait du coût croissant d’un endettement de plus en plus lourd mais aussi d’une faible activité économique et donc d’une baisse des ressources que l’on pourrait en attendre.

Mais problème, car le moteur de l’activité économique c’est ... de la dette.
La partie de l’euro ou du dollar empruntée qui permet de développer réellement de l’activité devient de moins en moins importante au fur et à mesure que les déficits budgétaires se creusent et les dettes augmentent.

Emprunter de plus en plus pour créer de moins en moins.

Un jour arrivera où la dette ne servira plus qu’à rembourser de la dette et ce jour là, le serpent aura avalé sa queue.

Et lorsqu’une entreprise n’arrive plus à emprunter ?
Elle peut monter ses taux, oui, mais jusqu’où et surtout jusqu’à quand ?
 
Qui veut aujourd’hui des tranches de dette Estonienne, même à 10% sur 5 ans ?
Les états « importants » gardent une marge de manœuvre supplémentaire puisqu’au-delà des taux, certains d’entres eux ont droit de battre monnaie.
Mais l’exercice porte les germes de ses limites propres, la banque d’Angleterre le voit déjà et la FED suivra sous peu.
Une extraordinaire bulle sur le marché des emprunts d’état et des « corporate » se développe sous nos yeux.

Malheur à ceux qui, pensant investir sur des actifs sécurisés, se retrouveront, soit, dans le meilleurs des cas,  avec des taux d’intérêts ridiculement faibles par rapport aux dépréciations monétaires à venir, soit, dans le pire des cas, avec du papier sans valeur, comme les créanciers de GM aujourd’hui mais puissance 1000.
Pourtant, les analystes, savent pertinemment que cette bulle va, comme toutes les autres, exploser un jour, provocant la rupture des équilibres monétaires actuels.
Mais, comment faire autrement, puisque le patient a besoin en permanence d’un apport d’oxygène ?

La logique voudrait qu’on le laisser mourir.

Accepter que la nature, ou plutôt la déflation faire son œuvre. 

Accepter de laisser le temps aux états, aux collectivités, aux grandes entreprises, aux particuliers de se désendetter, c'est-à-dire, compte tenu des niveaux d’endettement aux US, GB, Espagne ... attendre patiemment 5, 10, 15 ans ...

... Bien évidemment, le coût social d’une telle décision apparait trop élevé, le poids de la rue et des extrêmes devenant insupportable, surtout en Europe.
 
Alors ? Et bien, autant perdre sa monnaie que son pouvoir !

Donc, on y va tout droit. Quel sera le déclencheur ?
Une perte du AAA sur dette souveraine GB, une adjudication de TB qui se passerait mal, une explosion des Alt A puis des dépréciations bancaires induites, une attaque d’Israël sur l’Iran ...?
Peu importe en fait, le plus important reste de savoir que ça va se passer et de prendre tranquillement les dispositions en conséquence.
La remontée progressive du cours de l’once d’or m’inquiète un peu car, visiblement, pas mal de capitaux cherchent en ce moment des allocations refuges, alors qu’à lire ou entendre les médias tout à l’air d’aller de mieux en mieux. 

Commentaire de Jef sur Tropical Bear (samedi 30 mai à 23h43)

30 mai 2009 ..... Le Baltic Dry Index est-il encore un indicateur avancé "signifiant" ?

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Un indicateur qui craint les pirates ...


Le Baltic Dry Index est  passé  de 1500 points en 2004 à plus de 11000 points début 2008 soit une progression tout à fait hallucinante sans égal et sans rapport aucun avec le boom économique de ces années-là ...

Confronté au  dégonflement de la bulle des matières premières , à un  crédit crunch sans précédent par sa brutalité  et à une  chute vertigineuse de la demande chinoise,  les prix se sont littéralement  effondrés pour rebondir quelque peu depuis décembre 2008  non pas sous  la pression d’un nouveau cycle économique, mais parce que la conjoncture du point de vue du crédit s’est détendue ... .

Coup  du sort aujourd’hui  et effet retardé :   même si la demande de matières premières  se maintenait au niveau actuel et plus vraisemblablement augmentait du fait d’une reprise économique en marche le prix du fret pourrait redescendre avec la livraison prochaine des bateaux commandés l’an dernier, en plein boom du commerce mondial ...

En effet, l'accroissement récent  du trafic maritime se produit “en cisaille avec un autre événement, indique Gilles Roucolle, associé du cabinet de conseil Oliver Wyman.
Tablant sur la croissance continue du commerce mondial, les grands armements mondiaux ont lourdement investi dans le renouvellement de leur flotte”.

Ainsi, sur les 850 bateaux de plus de 100 000 tonnes en fonction dans le transport en vrac, 300 sont à quai faute de commandes. Or, 833 sont en construction, prêts à être livrés d’ici à 2012 ... 
Pour les tankers et supertankers, ou les porte-conteneurs, plus de 45 % de la flotte est en cours de renouvellement.

Que faire de ces nouveaux navires dont nul n’a besoin ?

“Beaucoup ne seront pas achevés. Certains iront à la casse ; pour d’autres, la livraison sera reportée”, assure un armateur
Des négociations sont en cours entre les armateurs, les chantiers navals et les banques, chacun essayant de reporter sur l’autre le coût de la crise.

CMA CGM, qui louait ces dernières années les trois quarts de ses bateaux, resserre peu à peu son trafic sur les navires qu’il détient en propre.
Louis-Dreyfus Armement, qui avait vendu ses vieux navires sans céder à la tentation de renouveler sa flotte, dispose aujourd’hui d’une abondante trésorerie.

La majorité des armements mondiaux étant plutôt surendettés, “la crise pourrait être le prélude à une deuxième phase de concentration”, indique Philippe Louis-Dreyfus.

Une restructuration accélérée par les pirates qui poussent à la hausse les primes d’assurance, ce qui contribue à accroître les difficultés dans lesquelles se débattent les armateurs.

D'après le blog à Lupus ... un regard hagard sur l'"économics" et ses finances

29 mai 2009 ..... La politique de quantitative easing des banques centrales va d'elle-même, mécaniquement, contribuer à une hausse des prix des matières premières ...

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 Les matières premières pourraient ainsi devenir des valeurs refuges face à la dévalorisation des monnaies.

Selon Jean-Christophe Bataille (jeudi 28 mai) la situation sur les monnaies justifie à elle seule une montée à terme des MP en valeur faciale (valeur refuge).

"A moins que les occidentaux balancent l'imprimante (à billets) à la poubelle mais je n'y crois guère.

Attention aux chiffres : la tension était telle en 2007 que le pétrole est monté à 150 $.
Cette tension va s'aggraver avec le sous investissement actuel en production. Les fondamentaux de la hausse des MP sont bien là.

Tout le problème est de savoir quand la baisse de consommation occidentale (qui va rester conséquente quoi qu'il arrive) va être simplement compensée par le découplage des émergents.
8 % à 10 % de croissance orientée vers le marché intérieur chinois devrait suffire à déséquilibrer le marché selon moi.
Il faut bien prendre en compte que la croissance des marchés intérieurs chinois et indiens (voir la volonté du nouveau président indien élu) sera beaucoup énergivore que l'ancienne économie tournée vers les exportations.

Je maintiens mes pronostics à une année près : dans 2 ans les monnaies font déjà le lit de l'inflation et dans 4 ans les émergents sont à nouveau en pleine croissance et nous encore dans la ..."

Luc van Mulders partage la même opinion:
La tension de 2007 a fait monter le pétrole jusqu'à 146,20$ le baril le 14 juillet 2008.
Et il fera pareil, mais progressivement dorénavant en plusieurs années. Car d'abord l'or noir est autant une valeur refuge que l'or jaune.
Le pétrole ne flambera pas, mais grimpera progressivement dorénavant et durablement pour atteindre les 100 $ le baril en 2010 sans problème.

28 mai 2009 ..... Depuis quelques semaines le sentiment propagé par les médias est très positif ...

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Vraiment,  la situation économique est-elle en train de s'améliorer ?


Alors, profitez de la générosité des marchés, des manipulations d’informations et de méthodes comptables qui ont généré ce rebond et liquidez vos titres risqués.

Bien sûr ça peut monter encore.

Mais je recommande fortement de réduire au minimum le risque de votre portefeuille.  Il se passe en ce moment un changement structurel des marchés financiers et de l’économie  tellement important que nous pouvons estimer ce qui se passera à court terme. 

Dans ce contexte, les actions sont très chères, possiblement le plus cher de l’histoire avec le S&P 500 à 25 fois les profits prévus pour 2010.

Je suis 0% en actions et je considère prendre des positions qui font de l’argent lorsque les marchés baissent.


Nous sommes encore, croyez-le ou non, dans une bulle d’euphorie financée par une dette inimaginable. 
À cause de l’étendue de cette dette, il devient même questionnable d’acheter des obligations à long terme.

 
Prudence extrême dans une bulle extrême !  

Paul DONTIGNY

27 mai 2009 ..... Aujourd'hui à 14h30, Loic Abadie reprend sa position baissière ...

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Je suis fondamentalement baissier, très baissier ...

Pour les BXX (obtenus à 60,30) , je couperai au niveau de la résistance à 2500/2510 sur l'eurostoxx, si nécessaire.

Comme argument, j'espère tout simplement que ce qu'on observe en ce moment est le signe de la fin du rebond en cours : horizontalisation des indices US, divergence baissière sur le chaikin money flow, sur fond d'optimisme élevé (à la fois sur le put/call, le VIX et de façon plus modérée sur le bull/bear spread et le nova/ursa ratio).

Maintenant, ce rebond est un rebond particulier par sa puissance, je suis donc très prudent (20% seulement du PEA) et prêt à couper, Luc van Mulders peut très bien avoir raison à court terme avec ses LVC (position haussière), et les indices peuvent prendre encore 5 ou 10% surtout si on casse les résistances que j'indique.

Mais je suis fondamentalement baissier, très baissier, et ne crois pas un seul instant que le scénario d'une reprise durable (ou même d'une stagnation en "L") soit possible dans le contexte actuel.

27 mai 2009 ..... La Chine et les autres pays émergents viendront-ils relancer le moteur de la croissance occidentale ?

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 Nombreux sont ceux qui croient que le marché asiatique est déjà en plein redressement ...

"Compter sur le découplage et sur la relance de l'économie mondiale par la consommation des émergents est un pari ubuesque qui me paraîtrait digne d'une pièce de Molière s'il n'avait pas de sérieuses chances d'avenir.

Bien évidemment c'est une option tout à fait logique pour nous autres européens issus du XX° siècle, mais nous n'en maîtrisons absolument pas le facteur temps.
Par facteur temps j'entends celui qu'il faudra aux BRICS pour rejoindre notre niveau de consommation ainsi que pour voir se mettre en place les évolutions sociales qui seront nécessaires à son aboutissement majeur qui est de soutenir à la fois productivité, croissance et spéculation.
Il faut noter au passage que spéculation signifie surévaluation des actifs fruits de productivité et croissance, et donc correction nécessaire.


Il faut aussi compter avec le fait bien compris maintenant que le développement d'une société de consommation de type occidental que nous attendons de voir s'installer chez les émergents ne peut se faire que par le moyen du néo-keynésianisme, du moins c'est le seul schéma que nous connaissons et pratiquons et c'est celui là qui sera proposé à ces néo-colonies de la néo-économie néolibérale par les politiques réactionnaires et conservateurs attachés au pétrole et à la loi de la monnaie de réserve mondiale qu'épaule l'hégémonie militaire.

Il est dit que l'investisseur doit rester neutre idéologiquement? En l'espèce je dis que cette assertion est caduque, sinon fausse, car l'investisseur ne fait qu'abonder dans la philosophie que je décris, quand bien même il en a compris l'essence, et par cela même qui plus est. C'est bien là la définition du baby boomer dans sa plus fameuse dimension.

L'investisseur n'est pas neutre. Il cautionne le système qui nourrit son investissement.
Et sa critique est claire, et lucide. Ce dernier point est important car il fait toute la différence entre la névrose et la psychose."

D'après un commentaire de Salomon sur Tropical Bear (26 mai à 23h53)

Et l'avis de Jean-Christophe Bataille:
Je suis persuadé que les émergents vont faire exploser le prix des matières premières lors du découplage, mais en aucun cas ils ne tireront la croissance occidentale.
Au contraire, l'épisode arnaque au dollar poussera les chinois à se désolidariser des américains et surtout faire disparaitre toute dépendance économique vis à vis de l'occident.


Tout sera fait pour développer le marché intérieur et les technologies en local et laisser l'Amérique et le dollar avec leurs problèmes ...

26 mai 2009 ..... Remontée en flèche de l'indice de confiance des consommateurs américains ...

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Loic Abadie coupe sa position baissière ...

L'indice de l'institut de conjoncture privé Conférence Board a grimpé à 54,9 points contre 40,8 points en avril.
Les analystes tablaient sur une hausse bien plus modeste, à 42,0 points.

"BXX coupé à l'instant pour moi à 61,45, il n'était pas question que je prenne le moindre risque de perte sur ce trade.
Gain presque nul donc pour moi, je chercherai un autre point d'entrée plus tard quand j'y verrai plus clair."

26 mai 2009 ..... SUIVEZ les meilleurs et GAGNEZ du temps ???

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Dans quoi le Président Obama a-t-il investi ses liquidités ?



Le Président doit émettre un rapport qui montre le détail de ses investissements, qui doivent par ailleurs être gérés par des tiers dans une fiducie ("blind trust"). 

Le but de ce processus est d'éviter les conflits d'intérêts. 

Les montants sont très loin d'être exacts.
Il est toutefois intéressant de savoir que Obama a entre 1$ et 5$ millions en bons du trésor
Ce qui constitue probablement environ 90% de ses investissements. 

Bien que le Président ne puisse pas être impliqué dans la gestion des titres, c'est tout de même lui qui a donné les instructions quant au risque à encourir

Ces sommes ont été investies en 2008 d'après ce qu'on sait.

26 mai 2009 ..... La correction a-t-elle déjà commencé ?

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Jusqu'où les marchés baisseront-ils ?

Quantitative easing, aussi en Suisse ?

Selon Marc Faber. dans un interview le 25 mai 2009 au journal Le Temps, nous avons entamé une correction il y a deux semaines, quand le Nasdaq n’est pas parvenu à dépasser son plus haut.


Il y a dix jours, l’indice S & P a commencé à baisser. Nous sommes dans un mode de correction, mais nous n’atteindrons pas de nouveaux planchers, en tout cas à court terme.

Toutefois, les marchés vont à nouveau baisser, car l’économie se porte très mal.

La correction pourrait atteindre 15% à 20%.

Mais plus l’économie ira mal, plus les gouvernements imprimeront de l’argent pour l’injecter dans le système.

Cela se produira aussi en Suisse, avec Philipp Hildebrand (le prochain numéro un de la Banque nationale). C’est un imprimeur d’argent qui veut détruire la valeur du franc suisse, parce qu’il pense que cela aidera le pays. Il se trompe.

25 mai 2009 ..... TIMING, TIMING, le timing sera plus déterminant que jamais ...

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 Quels actifs à quels moments ?

Vaut-il mieux attendre la prochaine correction ?

 

Depuis environ un an les indices boursiers réagissent fortement à la baisse, mais aussi à la hausse, comme depuis plusieurs semaines sur tous les marchés, voire quelques mois pour les marchés émergents.
Ceci, alors que beaucoup de secteurs d’activités présentent des niveaux de commande inférieurs de 20 à 30% aux dernières années. Et parfois plus.

Aussi, il est certain que les taux d’intérêt sont très bas aujourd’hui, le renversement à la hausse pourrait être violent.

De fait, nous sommes dans une situation complètement paradoxale, puisque tout en nous enfonçant dans la déflation, nous craignons un grand retour de l’inflation.

Les banques centrales devront gérer une expérience unique, la sortie du «quantitative easing».

Les banques centrales impriment du papier-monnaie pour acheter des obligations d’Etat, mais cette politique est surcompensée par la disparition des marchés de titrisation du crédit.
Selon certains professionnels, dont Pierre-Olivier Pourcelot, le directeur général de Robeco (Suisse) SA:
Vingt à 25% du volume de crédits disparaît, par conséquent la masse monétaire est réduite ainsi que la demande, sans que le phénomène soit compensé par le papier-monnaie que la banque centrale imprime.
Mais cette destruction de crédits ne va pas durer. Si la conjoncture ne redémarre pas, les Etats ne pourront pas, par crainte de problèmes sociaux, arrêter de soutenir la conjoncture.
Les banques centrales, aussi pour des raisons politiques, ne pourront pas relever les taux d’intérêt.
La situation devient schizophrène.
Sans résoudre le problème actuel, on doit se concentrer sur le prochain.


Selon Jean-Christophe Bataille (samedi 23 mai):
La réalité est complexe avec des forces déflationnistes récentes liées à la bulle du crédit, des forces inflationnistes liées à l'expansion monétaire et la raréfaction des MP dans un contexte d'expansion économique des émergents qui couvent depuis longtemps.
Tout ça mélangé à un interventionnisme inconnu jusqu'à présent va donner un truc hybride.

Situation paradoxale, unique, schizophrène, hybride ...

"Toute la question est dans le timing, c'est à dire de savoir à quel moment il faudra passer d'une stratégie déflationniste à une stratégie axée sur l'hyper-inflation et les désordres monétaires (qui finiront par arriver si les gouvernements continuent dans leur fuite en avant comme ils le font en ce moment).
Le moment n'est pour moi pas encore venu, les divergences et discussions ... portent au fond essentiellement sur ces questions de timing" Loic Abadie sur Tropical bear (samedi 23 mai)

Ainsi, la période actuelle est exceptionnelle dans le sens où tout le monde est à peu près d'accord sur le scénario, mais qui saura déterminer (ou deviner !) le bon timing.

La gestion des virages à venir s'annonce comme plus difficile que jamais ...

24 mai 2009 ..... L’insolvabilité américaine : une extravagance bientôt banale ?

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Chaque jour apporte son flow de doutes quant à la solvabilité américaine ...



Sun Tzu, auteur de "l'art de la guerre", était un chinois...
les américains devraient repenser à l'un des principes donné dans ce livre : "ne pas sous estimer l'ennemi".
A trop prendre ses créanciers pour des gogos...

C’est assez intéressant de voir comment des sujets tabous deviennent banals :
souvenez-vous, en septembre comparer la crise actuelle avec celle de 1929, c’était s’assurer une réputation de demeuré catastrophiste.

Depuis la fin de l’été 2008, il y a eu un bon paquet de déclarations de grands économistes qui se plaisaient à railler ceux qui voyaient une situation très alarmante ...

Puis on a vu les perceptions glisser et peu à peu les délires des apocalyptiques sont devenus réalité : aujourd’hui, comparer l’ampleur de la crise actuelle avec celle de 1929 n’est plus un tabou.

Il me semble que l’on est à présent en train d’assister à l’acceptation d’une autre question délicate : celle de la potentielle insolvabilité américaine.

Il y a quelques temps si l’on parlait d’insolvabilité des USA, on ne passait même pas pour un crétin, on était juste incompris.
Pour les gens en général, une cessation de paiement de la part des USA, c’était juste un non-sens.

Au mieux, ceux qui mettaient en doute la capacité des USA à rembourser passaient pour des éternels “goldeux” qui prédisent la fin du dollar depuis trente ans, ce au profit d’un retour du métal jaune.
Leur éternelle rengaine apparaissait donc comme un “as usual” ...

La situation économique n’aurait fait que donner un peu de relief à des propos rabâchés maintes et maintes fois au cours des dernières décennies.

D'après le Blog du globe (post publié le 22 mai 2009)

23 mai 2009 ..... Où sont les valeurs refuges ?

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De drôles de sensations en ce moment ... 

Bloomberg, Washington post, Times ... commencent ouvertement à employer les mots qui font peur.

Ce n’est plus seulement le fait de quelques vilains agitateurs.

Des trillions de $ de dépréciations encore cachés dans les comptes des banques US et Européennes, dépréciations qui grossissent avec la crise, un vrai cercle vicieux, des établissements que les états ne veulent pas lâcher.
Des banques qui ne peuvent plus financer les entreprises alors que les sommes deviennent astronomiques, la baisse de l’activité économique créant un effet d’avalanche sur les besoins en financement.

Au risque de constater des faillites en chaîne et une aggravation du chômage, les états vont donc devoir, de plus en plus, se substituer aux banques et aggraver des situations budgétaires et d’endettement public déjà très détériorées.

En ont-elles encore les moyens ?

Seule solution, développement à gogo du QE (quantitative easing) aux US, en GB, et bientôt en Europe.

Perte en vue de quelques AAA sur dettes souveraines. Des taux maintenus artificiellement bas et qui ne veulent plus dire grand chose.

Brouillard total.

La seule lumière qui pourrait éclairer un peu le chemin serait une reprise de l’activité économique dans les mois qui viennent au risque de voir certains Etats tout simplement faire faillite, des « petits » comme les Baltes.

Et pourquoi pas un plus gros, comme la GB, ne pouvant plus s’autofinancer du tout si ce n’est à voir la livre complètement s’effondrer, et je ne parle pas d’inflation.

L’activité économique, parlons-en.  D’un côté la reprise est pour bientôt et de l’autre chaque mois qui passe est terrifiant.

Quand j’entends parler du découplage de la Chine j’ai un peu l’impression que l’on se fourvoie.  Ecoutez Delpla. 

De quoi parle-t-on quand on parle de la Chine ?
De 5% du PIB mondial !  Une Chine parfaitement découplée et autonome (on en est loin) qui nous ferait du 10% rapporterait au PIB mondial 0.5% !
Une Asie totalement découplée (on en est plus que loin), un rêve de 10% de croissance (plus qu’utopique) sur 10% du PIB mondial, ça ne fait qu’une triste réalité de +1%.

En face on a quoi ?

Le salut ne viendra évidement pas des pays producteur de pétrole, Golfe, Russie ... complètement asphyxiés par la chute de leur unique ressource et incapable de continuer à financer les investissements nécessaires pour repousser un pic pétrolier qui va se rapprocher plus vite que prévu.

Ces pays devraient en toute logique être en forte récession.

Donc il reste les autres, US, Europe, Japon ... = 60% du PIB mondial.

Et la réalité c’est quoi : un trend de -6% pour US, idem pour Europe, -15% pour le Japon, heureusement les choses vont s’arranger ... du quart, de moitié ??

Vite, car le temps presse.

Pour l’instant, comme l’indique Jorion, les monnaies commencent à tomber toutes en même temps, donc on ne se rend pas compte.
Même si le rapport $/€ bouge un peu, les taux de change des principales monnaies se tiennent.

Un peu comme des parachutistes en plein saut qui forme un beau cercle, se font de beaux sourires mais sont en chute libre avec le sol qui se rapproche vitesse grand V.

Nos repaires dans cette chute ? 

Quelques actifs refuges ou tangibles qui flottent, un peu comme ces parachutes qui s’ouvrent et qui nous montrent la vitesse à laquelle les autres tombent.  

L’or, bien sûr, qui, malgré tous les indicateurs contraires et les manipulations possibles commencent à trouver un vrai point d’ancrage au dessus de 900$ en direction des 1000$, certainement quelques MP à trouver, voir quelques perles small ou middle cap, certaines acquisitions immobilières bien négociées, il faut se creuser les méninges !

22 mai 2009 ..... Pour Loic Abadie, on approche toujours plus de la fin du rebond ...

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Commencer à alléger les positions actions ...

J'en suis à 25% de mon PEA en BX (après avoir renforcé un peu mardi et à l'instant, PRU moyen restant autour de 61). je n'irai pas au delà parce que le rebond n'a peut-être pas épuisé complètement son potentiel, et qu'une phase de range horizontal "usante" pour les BX (produits baissier) est possible.

Comme argument bear possible à ajouter quand même, il y a le dow/gold ratio qui forme une belle figure de sommet, on a la même chose sur le SP500.

Sur les small caps que j'ai, elle ne sont à priori pas corrélées aux fluctuations du marché (tant que celui-ci ne fait pas de gros plongeon style 30% ou +), mais je vais commencer à alléger vu que la fin du rebond approche à mon avis.
Aujourd'hui à 15h00.

22 mai 2009 ..... Aujourd'hui, comment investir sur l'or ? Exemple:

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"Actuellement, l'or est le seul actif intéressant au niveau où sont les indices"

"Personnellement, je préfère jouer la hausse de l'or pour le moyen terme en accumulant un turbo call infini dont je tairai le nom car le marché est très étroit.

Je suis tellement haussier à un an que je ne mets pas de stop loss et que je suis prêt à moyenner en baisse.


Les monnaies se dévalorisent à vue d'oeil, la déflation d'actif va rester limitée et la spirale déflationniste n'aura pas lieu.

C'est une crise bâtarde entre Japon 2003 début du QE (quantitative easing) et France 1973 début du choc pétrolier.
On va avoir tout et n'importe quoi. L'or va tout simplement doubler ou tripler.


Pour l'or en spéculatif, j'ai deux supports avec des strikes un peu plus bas, mais infinis donc pas de date d'échéance.
Intérêt : je peux les garder 2 ans si je veux. Effet de levier pas trop casse-gueule. Coefficient d'érosion pas trop élevé et vu ma conviction sur le potentiel, je m'en fous un peu.
J'accumule des sommes non négligeables sur le marché étroit des turbos, c'est le seul problème.

Mes positions en or physique, mines, turbocall commencent à être conséquentes vs patrimoine, mais ça ne sent vraiment pas bon pour les monnaies. Gros chambardement à prévoir.
L'or est le seul actif qui m'intéresse au niveau où en sont les indices.

Les autres actifs devraient rebaisser même le pétrole. J'attends qu'il passe sous 48 $ pour augmenter mes allocations MP.

Je serai au contraire à nouveau en prise de bénéfice partiel sur actions au dessus de CAC 3400 puis CAC 3500 et pour des FCP achetés parfois il y a longtemps.


Je crois qu'il faut bien analyser les forces relatives.

Quand le marché actions baisse, le pétrole baisse sur ses niveaux actuels pendant que l'or monte.
Quand le marché action monte, l'or monte aussi.
 

La déduction est vite faite pour moi l'or monte quoiqu'il arrive, lentement il est vrai mais sûrement, car les fondamentaux des monnaies sont pourris et cela ne date pas d'aujourd'hui mais de 2000.

Lorsque les shorts institutionnels sur l'or vont se racheter, la pente va devenir exponentielle, les gogos suivront ensuite comme d'habitude et l'or triplera.

La spéculation à moyen terme qui présente le moins de risque est donc sur la hausse de l'or."

21 mai 2009 ..... A ne pas oublier avant d'acheter de l'or ...

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 L’or n’est un refuge que contre certains scénarios.

Mais si ces scénarios ne se produisent pas, l’or peut retomber de moitié.

Si une crise inflationniste, militaire, systémique (système financier) ou déflationniste devient certaine, alors l’or pourrait rapidement monter à 2000$ ... mais pas nécessairement.

Par contre si les problèmes sont reportés et qu’entre-temps les choses se calment, qui sait ? L’or pourrait même aller plus bas.

Il y a régulièrement des partisans d’un thème qui semble démontrer hors de tout doute que l’or devrait transiger à un des deux antipodes nommés.
Les thèmes changent, mais les spéculateurs restent les mêmes.


Ce qui compte pour transiger l’or :

1- Réaliser que la plupart des participants à ce marché sont des spéculateurs.

2- L’impact des gouvernements et banques centrales peut être nul par périodes, et complètement déterminant à d’autres moments.

3- La plupart des thèmes sont cycliques, saisonniers, ou éphémères, peu importe leur apparente logique (souvenez-vous du pétrole).

4- Vos devez identifier des facteurs qui influencent le pris de l’or et les suivre de près. Votre analyse n’est que très subjective alors soyez-en conscients.

5- Réalisez que l’or n’a pas de grande valeur commerciale, ne produit pas de revenus et ne peut donc être évalué objectivement. Alors, ce n’est qu’une question d’offre et de demande, et de manipulations gouvernementales.

6- Si vous êtes absolument convaincu que l’un des scénarios extrêmes se produira et que le prix de l’or dépassera toutes attentes ... Achetez-en. Mais prenez une grande respiration, comptez jusqu’à dix, et pour cette situation je vous recommande fortement de respecter le dicton : ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier.

7- Et en ce moment, je me demande pourquoi, avec l’étendue de la crise, l’or n’est pas déjà beaucoup plus cher. Il serait important de savoir pourquoi.

8- Finalement, je ne connais pas une seule personne qui soit un Bear au sujet de l’or (incluant toutes les lettres financières que je lis). Ça ne veut pas nécessairement dire quelque chose, mais quand il n’y a pas consensus, mais unanimité, il faut au moins se poser de sérieuses questions. En effet, c’est peut-être qu’ils ont tous raison et que l’or est sous-évalué. Ou c’est peut-être un signe « contrarian » que le prix de l’or va s’écrouler.

9- N’utilisez jamais JAMAIS de levier ou de marges.

10- Je sais que la Chine parle de l’or .. et l’Inde ... Ça ne veut rien dire non plus à ce stade.

11- Bref, soyez tout de même prudent et si possible utilisez des moyennes dans le temps, et utilisez même des options autour de ces moyennes dans le temps pour vous protéger un peu. (vérifiez le coût des options car c'est parfois trop cher).

20 mai 2009 ..... Le rebond est-il à bout de souffle ?

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Loic Abadie prudemment baissier ...

Petit achat de BXX à 61,15, en restant très prudent (stop loss à 2550 sur l'eurostoxx), pour 20% de mon PEA.

Justifications :

- Niveaux très bas sur le VIX / VXN,

- Divergence baissière assez forte du chaikin money flow sur le CAC.

20 mai 2009 ..... Qui gagnera la médaille d'or ?

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La déflation parviendra-t-elle à faire chuter l'or ?

La pression déflationniste devrait persister à court terme avec un niveau d’inflation proche de zéro pour la zone européenne, voire même négatif ...

"Quelques divagations sur l'évolution du cours de l'once d'or et sur ce qu'elle semble nous dire au creux de l'oreille depuis le début du rebond (t'que ?)

Mi 2007 l'once cotait environ 660$. Deux ans plus tard environ 900$. Soit + 36%.
Entre temps les marchés et les MP se sont, sans exception je crois, effondrés de 40%, 50%, 60% ou plus...

L'or a donc purement joué son rôle refuge.
La seule « vraie » valeur refuge pour l’instant (en attendant de pouvoir stocker du pétrole et de l’eau dans son jardin)


Si le rebond en cours depuis le 9/03 ,+ 32% sur le cac, + quasi 100% sur le pétrole... était réellement la traduction de la croyance des marchés en un avenir économique meilleur et non un simple mouvement de correction (surtout ne pas dire manipulation) que devrait-il logiquement se passer ?

Une franche baisse du cours du seul vrai refuge (de la seule vraie référence monétaire ?) non ?

Une bonne baisse de cette relique barbare inutile qui avait bien trop monté ces dernières années, une véritable bulle spéculative diront certains (x 3 en 7 ans et demi...)

et ça donne quoi ?

Le 09/03, l'once cotait ...900$...et aujourd'hui...927$ (après un bref passage sous 900$)

Si l'on regarde un peu plus loin, depuis fin 2007 les 900$ ont l'air de représenter un cours pivot. (1000$ au plus haut, 712$ au plus bas).

Plus fort encore, depuis l'annonce fracassante par le FMI de céder une partie de ces réserves, quasiment tous les prévisionnistes voyaient le cours de l'or s'inverser et partir franchement à la baisse.

Une nouvelle TRES BIEN venue pour la belle monnaie de réserve mondiale (le siège du FMI se situe où déjà ?) qui a tant de mal en ce moment face aux méchants prédateurs Yuan, Yen, €, DTS ou pseudo panier…

Or de'cette annonce (d'ailleurs avortée, merci la Chine...) le cours suit tranquillement sa MA 100 (à la hausse) et commence visiblement à ne plus vouloir repasser sous le seuil des 900.

D'ailleurs ceux qui pensait se renforcer à bon compte en napoléons, lingots ou divers papiers gold en vue d'une future secousse sys(té)mique risquent d'être déçus.

Ce qui me semble donc vraiment intéressant sur l'évolution récente du cours de l'or reste, non pas l'idée de faire un petit swing rigolo, mais bien plus la traduction que, comme dirait notre Jacques national, le pire ne semble visiblement pas derrière nous."

Commentaire de Jef hier (mardi 19 mai à 22h03) sur Tropical Bear


L'avis de Jean-Christophe Bataille (23h06)

"A mon avis, l'or monte depuis 2002 parce que mondialisation + raréfaction des matières premières = inflation.

Aujourd'hui et depuis 2008, il faut rajouter expansion monétaire et même si l'occident est en panne, l'équation ne peut que se renforcer en quelques années.

Le point central est que les émergents ne feront qu'une récession et que la consommation de MP reprendra bientôt toute sa vigueur alors que l'occident qui vit une vraie dépression va crouler sous la monnaie de singe.

L'épisode déflationniste ne durera pas longtemps."


Réponse de Jef:


"Pour l'évolution de l'once d'or je vois deux périodes.

Je pense que l'évolution de la période 2002-Mi-2007 a plusieurs facteurs :
effet de rattrapage, anticipation problèmes structurelles (endettement US, etc etc...) par certaines BC (Chine...), quelques grandes banques, sociétés et fortunes importantes, développement papier gold...

Depuis Mi 2007 : une réelle crainte d'une dépréciation ou dévaluation des principales monnaies fiduciaires et donc un doute de plus en plus fort sur la stabilité du système monétaire international.

Pas simplement une "gentille inflation", comme tu le soulignes, de la "monnaie de singe" ne vaut rien face à des actifs tangibles."

19 mai 2009 ..... Matières premières, actions minières, actions asiatiques, marchés émergents, obligations US: que nous dit Marc Faber ?

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 Tout est prêt pour une sévère correction ...

C'était en janvier 2007, c'était ce que pensait Marc Faber.
 
Tous les marchés sont prêts pour une sévère correction, avait-t-il alors précisé à Bloomberg TV, en constatant un pic des prévisions haussières sur tous les actifs, que ce soit les obligations, les actions, les matières premières ou l’immobilier.

20 ans auparavant, Marc Faber, conseiller en investissement, s’était déjà fait remarquer en prédisant le krach de 1987 ...

Et aujourd'hui ...

Que nous dit Marc Faber ?

"L'économie n'est pas en train de repartir dans une nouvelle phase de croissance, cependant, au moins en termes nominaux (ie ajusté l'inflation) les prix des actifs ont bel et bien commencé à augmenter.
Ceci en raison de la politique d'expansion monétaire des banques centrales ("planche à billets","quantitative easing",
le fait pour la Banque centrale d’accroître de manière conséquente l’offre de monnaie de manière à stimuler l’économie) et de l'augmentation des déficits budgétaires.

De nombreux investisseurs n'ont pas su profiter de la récente hausse des marchés, croyant avoir affaire à un marché bear (baissier).

Aujourd'hui, à chaque correction baissière, ils sont naturellement tentés d'acheter. D'autant plus, si les nouvelles économiques se révèlent moins pires qu'attendues ...

Ainsi apparaissent d'importantes fluctuations dans les cours, souvent en l'absence de rationnalité.

Dans ce contexte, il est plausible que les matières premières, les actions minières, les actions asiatiques ainsi que la plupart des marchés émergents aient déjà touché leurs plus bas niveaux.

De même, il existe une grande probabilité que les obligations d'état US à long terme aient atteint leur point le plus haut."

Traduction libre du post du 18 mai 2009 du blog de Marc Faber


Et quel est l'avis de Jean-Christophe Bataille:


"J'ai un peu la même crainte que Faber mais seulement sur les MP (matières premières), car plus les monnaies se dévalorisent, plus il en faut pour acheter les biens tangibles, qui plus est en cours de raréfaction: cela s'appelle de l'inflation.

Cependant, pour les cycliques et les bancaires, le gadin risque d'être plus fort qu'il ne le croit parce que la chute de l'activité ne va pas s'arrêter là et l'Asie ne se découplera pas si vite.

Je pense et j'espère qu'on va se faire encore une belle descente sous CAC 2500 pour acheter à nouveau du papier à bon prix.

Le deleveraging n'est pas terminé, il y a encore des montagnes de dettes et les pressions déflationnistes sont dans l'air.

Mais au final, ma conviction est qu'il a raison, l'inflation va prendre le dessus."

18 mai 2009 ..... Les matières premières sont-elles une classe d’actifs digne de confiance ?

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Attention, les joueurs sont de retour ...


Ereintés par la débâcle de l’hiver, les fonds avaient déserté les marchés et surtout ils se taisaient.

Aujourd'hui, les revoilà plus confiants que jamais.
Et généreux en conseil...

Le fonds américain US Global Investors recommande d’acheter du pétrole et du cuivre.

Lors d’un déjeuner de presse organisé au début du mois d’avril à Paris, l’analyste de Schroders répète avec la foi du charbonnier que les marchés de matières premières ne peuvent que ... grimper!
Courbes ascendantes à l’appui. A cause de l’inflation pas encore sensible mais imminente.

De la baisse du dollar, là aussi pas encore d’actualité mais que l’intervention publique rend inéluctable.

A l’écoute de ce discours bien rodé et d’ailleurs assez répandu on finit par se demander si la crise a vraiment eu lieu.
Les marchés au pinacle ont quasiment tous implosé, mais ils sont déjà repartis à l’assaut des sommets.

Alors par ici la monnaie : c’est-à-dire vers les fonds qui géreront au mieux des capitaux étrillés ces derniers temps sur les autres marchés.

Au risque de participer à une course en avant parfois suicidaire, souvent fatale à ceux qui ne courent pas dans la même catégorie.

A-t-on oublié que la spéculation sur le coton qui a culminé en mars 2008 a envoyé aux urgences plusieurs sociétés de négoce

Sait-on qu’il y a encore des sceptiques qui s’interrogent sur le rôle joué par des grandes banques américaines (notamment Goldman Sachs) dans l’envolée du pétrole (voire Forbes Asia du 13 avril 2009) ? 

Se souvient-on surtout que le cours des matières premières, s’il monte au firmament, redescend encore plus vite et plus bas lorsque la « spéculation » est excessive

Je ne sais pas si on se souvient encore de tout cela. 

Sur tous les tons, des opérateurs exsangues exigeaient l’été dernier des règles plus strictes pour jouer sur les marchés de matières premières.

On ne les entend plus, peut-être ont-ils disparu ...

Mais les joueurs, eux, sont de retour, et leur voix est puissante ... .

17 mai 2009 ..... Immobilier, est-ce le moment d'acheter ou de vendre ?

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Combien de temps la déflation va-t-elle encore durer ?

A quand l'inflation ?

L'hyper-inflation ???


Aux Etats-unis, , en février (dernières données publiées), les prix de l'immobilier ont déjà chuté de 30% depuis leur plus haut de juillet 2006.
Plus proche de nous, la baisse est particulièrement violente en Angleterre, Irlande et Espagne.

L'avis de Loïc ABADIE:
 
"Je déconseille fortement tout achat de biens immobiliers dans le contexte actuel, à moins de trouver une opportunité qui vérifie le critère : rendement locatif > 8% (hors incitations fiscales).
Pour ma part je suis locataire par choix, et attends tranquillement le "carnage" à venir sur l'immobilier.
Je parle bien entendu pour la France.
Aux USA, il y a sans doute déjà de bonnes opportunités dans les zones les plus durement touchées par les saisies, mais je ne suis pas un "local" donc il m'est difficile d'en profiter ! "

L'avis de JEF:

"Mon raisonnement sur l'immobilier est un peu le même que pour l'or.
Si l'on devait baser ses choix sur des données connues il faudrait aujourd'hui revendre son or et empocher sa plus-value, mais qui le fait ?
Même le FMI semble revenir sur sa décision et le prix de l'or qui aurait dû s'effondrer a légèrement monté.

Pourquoi ? 

Parce que cette crise est hors norme et que l'on sent bien que l'on va un jour se retrouver face au mur de l'endettement et donc de l'instant de vérité sur la valeur réelle des dettes c'est-à-dire des monnaies fiduciaires par rapport aux biens tangibles.

Et personne ne connait cette échéance, car elle reste purement psychologique avec un effet d'avalanche propre à ce type de réaction et qui ne laissera sûrement pas le temps au patrimoine de s'ajuster.

Et, comme l'or, l'immobilier (surtout en France) a des airs de valeur refuge.
Pour peu que l'on monte une opération bien située, à un prix bien négocié et que l'on ait en contrepartie de la dette, le cash au cas ou...pour pouvoir attendre…"



L'avis de SHAD:

"La démographie française n'étant pas celle de l'Allemagne et du Japon, on ne risque pas à priori de se retrouver avec une très longue chute de l'immobilier.
Pour moi, la pente de la chute de l'immobilier dépend de la vigueur de l'action de la zone Euro et de la BCE vis à vis de la crise en cours. Les prix chuteront probablement par à coups au fur et à mesure des hésitations européennes."



L'avis de Jean-Christophe Bataille:


"D'accord sur une moindre chute de l'immobilier en France puisque les excès y ont été moins importants qu'en Espagne ou en Angleterre.

Sur les taux ... tout ne peut être que progressif et enchaîné, c'est pour ça que l'échéance est incertaine.

Si les taux parviennent à monter à 15 %, c'est n'est qu'après une suite d'événements.

Le mécanisme initial est celui d'un krach obligataire de quelques pour cent lié à une défiance envers les monnaies occidentale, puis une très forte montée de l'or et des MP, arrêt des achats immobiliers avec rechute majeure de l'économie à cause de la montée des taux, baisse des prix de l'immobilier mais forte augmentation des coûts du crédit (ce qui ne relance pas les acquisitions sauf pour les gens qui peuvent acheter tout en cash, d'où la distinction essentielle cash-crédit et la difficulté de se positionner à ce moment là si on a a pas une dimension patrimoniale suffisante), montée des prix à la consommation par les coûts-matières et énergie (surtout si les émergents commencent un peu à découpler avec une monnaie plus stable et un coût crédit inférieur), aggravation forte de la récession en occident, revendications sociales majeures en occident et ajustement des salaires à la montée des prix comme dans les années 70 avec un mécanisme un peu différent (l'indice des prix va grimper à cause d'une explosion des coûts matières, mais les prix des produits importés de Chine vont augmenter encore plus par une réévaluation du yuan vs monnaie occidentales), montée supplémentaire des taux, etc ...

C'est une spirale inflationniste sans croissance liée à une explosion des coûts matières déclenchée par une dévalorisation monétaire issue de la planche à billet.

Je ne suis pas devin et ce n'est que mon humble avis, mais si l'occident n'arrête pas de faire fonctionner son imprimante, je suis convaincu que c'est ce qui va se passer avec probablement des variantes en terme de calendrier selon la précocité ou pas du découplage des émergents (simple récession en V en Chine ?).

Enorme avantage bien intégré par les partisans de la planche à billet par rapport à une crise déflationniste longue : les acteurs économiques se désendettent très vite sur 6 ou 7 ans.

Par ailleurs :

- Les avoirs des caisses de retraite des babyboomers vont se dévaloriser sur toute la partie obligataire de leur portefeuille.
- Seules les obligations à taux variables vont progresser.
- En France, les assurances vie vont voir progressivement voir leurs encours en euros chuter de façon considérable.
- Les actions cycliques et financières vont chuter très bas en monnaie constante.
- Les valeurs de rendement pérenne plus ou moins indexées sur l'inflation s'en sortiront beaucoup mieux et sont à des cours d'achat sous CAC 2500.
- Les matières premières vaudront beaucoup plus cher qu'aujourd'hui tant en monnaie courante qu'en monnaie constante et on peut garder, en assurance contre un krach obligataire précoce, une partie de celles qu'on a achetées à bas prix durant les plus bas.
- Les prix de l'immobilier vont dans un deuxième temps grimper en monnaie courante avec la hausse faciale des salaires et l'importance de la masse monétaire en circulation. L'opportunité d'achat à bon et très compte aura disparu.
- Le pouvoir d'achat ne montera pas en occident en monnaie constante.
- Les émergents feront aussi de l'inflation, mais la croissance de leur pouvoir d'achat devrait être bien meilleure.
- L'or va connaitre un pic puis chutera brutalement lorsque la stagflation sera bien installée."

16 mai 2009 ..... Et si le marché continuait de monter ... ou de descendre ...

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"Soit la hausse continue et on explique que c'est normal, soit la baisse reprend, et c'est également normal..."

Comment bien investir dans un tel contexte ?

La prévision est un art si difficile.


"Remontée inattendue du chômage outre-Atlantique et dépenses de consommation reparties à la baisse !

Il y a encore quelques semaines de telles nouvelles auraient fait replonger le marché vers de nouveaux abîmes, pour la raison très simple que plus de 70% de la croissance américaine repose sur la consommation des ménages.

Or, une dégradation du chômage et de moindres dépenses de la part des ménages compromettent, si elles se confirment, toutes chances de reprise de l'activité aux Etats-Unis.

 
Plutôt que de sombrer, les investisseurs sont au contraire allés chercher des indicateurs secondaires comme les indices mesurant le moral des ménages, les intentions d'achat et les chiffres d'activité de l'état de New York, pour trouver de bonnes raisons d'espérer.

Il est évident que lorsqu'un marché commence à moins regarder la dégradation des grandes indices d'activité considérés comme des indicateurs retardés, pour s'intéresser à des indicateurs secondaires plus réactifs, il ne fait aucun doute que quelque chose est en train de changer sur le marché.

Tout ceci ne fait ni une tendance claire, ni un marché durablement haussier, mais la bonne résistance de la Bourse est de bon augure.
Le fait que les investisseurs ont de nouveau peur, constitue aussi un signe favorable.

La baisse intervenue ces derniers jours, a donc toutes les chances de constituer le prétexte idéal pour faire revenir des retardataires à l'achat"  Roland LASKINE 15 mai 2009 20h24

Alors, plutôt hausse ou plutôt baisse ...

Ce qu'il faudrait, maintenant, ce sont des placements apportant une valeur ajoutée aussi bien à la hausse qu'à la
baisse.

Une valeur ajoutée constante quoi qu'il puisse se passer.

Or, cela existe déjà.

Notamment les fonds basés sur des concepts quantitatifs au niveau des risques pris et qualitatifs selon les situations propres à chaque marché.

Avec une grande liberté d'action quant à la décision de traiter ou non dans ces différents marchés.

Et voici que la gestion alternative pourrait bien redevenir intéressante.

A suivre ...

15 mai 2009 ..... Vraiment ... TOUT VA BIEN ...

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... VRAIMENT ...

Californication ?



http://blog.crottaz-finance.ch/wp-content/uploads/2009/05/arnold.bmp



Le gouverneur Arnold Schwarzenegger se trouve être l’acteur d’un des scénarii catastrophes dont il est habitué à l’écran.

Malheureusement pour lui, c’est dans le monde réel que se déroule l’action et ce n’est de loin pas une comédie.

Pour ceux qui connaissent le film “Terminator”, on pourrait tirer quelques “parallèles”:
  1. Arnold le Terminator est “parachuté” pour protéger celui (un homme) qui devrait sauver l’humanité des machines dans le futur (Arnold vient du futur pour changer la passé)
  2. Skynet est un programme qui prend le contrôle des ordinateurs et des machines
  3. Il arrive à protéger l’élu de la mort, mais n’arrive pas à empêcher la prise de pouvoir du monde par les machines
  4. On attend le 4ème épisode prochain
Pour ceux qui suivent l’actualité californienne:
  1. Arnold est élu pour protéger et sauver les habitants de la Californie de la faillite dans le futur (il ne vient pas du futur, il ne sait donc pas ce qui va se passer)
  2. L’Etat est un programme qui prend le contrôle des institutions et des banques
  3. Arrivera-t-il à empêcher l’Etat de sombrer ?
  4. On attend la suite avec impatience…..mais on la devine déjà !
La voici:

http://blog.crottaz-finance.ch/wp-content/uploads/2009/05/terminator-3-poster-0.jpg


Revenons à nos moutons.

La Californie est au bord de la faillite (elle l’est virtuellement déjà).

Que représente la Californie en termes de puissance économique ?
Voici pour commencer un tableau des GDP mondiaux (source FMI)

http://blog.crottaz-finance.ch/wp-content/uploads/2009/05/gdp-by-countries.jpg


On estime le PNB (GDP en anglais) de la Californie comme se rapprochant de celui de l’Italie ou du Canada soit, selon des données 2007, approximativement 1′812′000 millions de USD (source: http://www.nemw.org/gdp.htm).

C’est donc potentiellement la 8ème puissance mondiale en termes de PNB et représente environ 13% de celui des Etats-Unis d’Amérique.

Voici une carte des USA redessinée avec les PNB des pays du monde en remplacement de ceux des Etats Américains (source 2007  apostropher.com)

http://blog.crottaz-finance.ch/wp-content/uploads/2009/05/gdp-usa-wolrd-coutries-equivalent.jpg


La Californie est aussi l’Etat le plus peuplé et celui qui a affiché une plus grande croissance démographique depuis 1790.





Et pourtant ça ne va pas tout seul. 
Le salaire moyen n’est pas dans le top de celui des Etats-Unis et le chômage est en forte hausse.
Ce matin, on apprend qu’Arnold cherche par tous les moyens de l’argent. Il veut vendre une prison, un stade, des immeubles, etc. pour quelques milliards de dollars (alors qu’on parle d’un déficit de 14 milliards pour 2009).

Et le budget de la Californie (2008 - 2009) -14 milliards de USD et les prévisions (2009 - 2010) = -42 milliards (vous avez bien lu moins 42 milliards !)

Que représente ces quelques milliards de vente d’actifs en comparaison du trou abyssal qui se creuse ?

En cas de faillite de la huitième puissance mondiale qu’adviendra-t-il des USA ? Ils suivront ?

Je suis éperdument désolé de ce que j’écris.

Je préférerai écrire de jolis articles positifs soyez-en certain.
Malheureusement, c’est simplement la vérité qui apparaît au grand jour.

Chacun peut le constater, mais je n’oblige personne à l’admettre: “Nous fonçons droit dans le mur et en klaxonnant !

D'après un article d'Olivier CROTTAZ sur La Chronique de Crottaz Finance