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Un indicateur qui craint les pirates ...Le Baltic Dry Index est passé de 1500 points en 2004 à plus de 11000 points début 2008 soit une progression tout à fait hallucinante sans égal et sans rapport aucun avec le boom économique de ces années-là ...
Confronté au dégonflement de la bulle des matières premières , à un crédit crunch sans précédent par sa brutalité et à une chute vertigineuse de la demande chinoise, les prix se sont littéralement effondrés pour rebondir quelque peu depuis décembre 2008 non pas sous la pression d’un nouveau cycle économique, mais parce que la conjoncture du point de vue du crédit s’est détendue ... .
Coup du sort aujourd’hui et effet retardé : même si la demande de matières premières se maintenait au niveau actuel et plus vraisemblablement augmentait du fait d’une reprise économique en marche le prix du fret pourrait redescendre avec la livraison prochaine des bateaux commandés l’an dernier, en plein boom du commerce mondial ...
En effet, l'accroissement récent du trafic maritime se produit “en cisaille avec un autre événement, indique Gilles Roucolle, associé du cabinet de conseil Oliver Wyman.
Tablant sur la croissance continue du commerce mondial, les grands armements mondiaux ont lourdement investi dans le renouvellement de leur flotte”.
Ainsi, sur les 850 bateaux de plus de 100 000 tonnes en fonction dans le transport en vrac, 300 sont à quai faute de commandes. Or, 833 sont en construction, prêts à être livrés d’ici à 2012 ...
Pour les tankers et supertankers, ou les porte-conteneurs, plus de 45 % de la flotte est en cours de renouvellement.
Que faire de ces nouveaux navires dont nul n’a besoin ?
“Beaucoup ne seront pas achevés. Certains iront à la casse ; pour d’autres, la livraison sera reportée”, assure un armateur
Des négociations sont en cours entre les armateurs, les chantiers navals et les banques, chacun essayant de reporter sur l’autre le coût de la crise.
CMA CGM, qui louait ces dernières années les trois quarts de ses bateaux, resserre peu à peu son trafic sur les navires qu’il détient en propre.
Louis-Dreyfus Armement, qui avait vendu ses vieux navires sans céder à la tentation de renouveler sa flotte, dispose aujourd’hui d’une abondante trésorerie.
La majorité des armements mondiaux étant plutôt surendettés, “la crise pourrait être le prélude à une deuxième phase de concentration”, indique Philippe Louis-Dreyfus.
Une restructuration accélérée par les pirates qui poussent à la hausse les primes d’assurance, ce qui contribue à accroître les difficultés dans lesquelles se débattent les armateurs.
D'après le blog à Lupus ... un regard hagard sur l'"économics" et ses finances
D'après le blog à Lupus ... un regard hagard sur l'"économics" et ses finances