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La surperformance des actions émergentes va-t-elle encore se poursuivre ?"En relatif, la surperformance des actions émergentes par rapport à celles des pays développés va se poursuivre.
Cette tendance dure depuis six ans, même si elle a été interrompue en 2008 en raison d’une forte aversion au risque.
En effet, les grands pays comme la Chine, l’Inde et le Brésil se portent bien.
La remontée des prix des matières premières est aussi bénéfique pour la Russie et l’Afrique du Sud.
Je suis donc relativement serein sur un plan fondamental en dépit du recul des exportations qui affecte des pays comme Singapour, Taïwan et la Corée du Sud.
Ensuite, la question des flux se pose.
Depuis plusieurs semaines, les investisseurs se sont massivement réintéressés à ces marchés.
Un retracement d’une partie des gains est cependant probable.
Mais la véritable question vient des marchés occidentaux.
Une déroute des marchés obligataires américain et britannique serait très néfaste pour tous les actifs.
En résumé, pour être positif sur les marchés émergents, il faut croire que la demande domestique va progressivement remplacer la demande externe. Nous avons foi dans cette hypothèse.
Par exemple, en Chine, la consommation domestique ne représente que 40 % du PIB, contre 70 % aux Etats-Unis. Il y a donc du chemin à faire (cf. Quelle est la vraie force de la nouvelle croissance chinoise ?)
S’il est très difficile de faire des pronostics à court terme pour les actions émergentes, un investissement pour le long terme a encore du sens."
Simon Pickard, gérant du fond Carmignac Emergents, dans un interview du samedi 6 juin à Investir.fr
"Le monde est profondément inflationiste à long terme : rareté et renchérissement inévitable des MP, montée des salaires inévitable chez les émergents qui vont rentrer en phase 2 de leur cycle économique et plus récemment forte augmentation de la base monétaire en occident.
La montée de l'or, mais aussi des MP en général au delà des mouvements erratiques de ces derniers temps obéit à une tendance très longue due essentiellement aux effet de la mondialisation et aux limites de l'exploitation des ressources naturelles." Jean Christophe Bataille (samedi 6 juin)
Ainsi, le rebond des matières premières constitue un atout pour plusieurs pays émergents. Surtout ceux qui peuvent en plus compter sur une importante croissance des dépenses de consommation (comme le Brésil).