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Aujourd'hui, avant d'investir dans une action ou même une obligation, plus que jamais, il faut analyser avec soin la nature de son exposition au risque débiteur L'exemple Publicis ...
"Sans vouloir absolument comparer les crises entre elles, il est cependant intéressant de comparer les conséquences en terme de chômage et de PIB entre la crise de 1929 et celle que nous vivons en temps réel.
Le chômage US en 1929 avant la crise est de 2,5%, il monte à 9% fin 1930, soit 18 mois après le début de la crise.
Fin 2007, le chômage US est d'environ 4%, 18 mois après nous en sommes à 9,4%.
Idem pour le PIB américan, sur une base 100 en 1929, il tombe aux environs de 90 début 1931.
Les US atteindront cette baisse de 10%, par rapport à 2008, courant 2010 si on se base sur les prévisions du FMI.
Bref, la contraction du PIB entraîne des défaillances d'entreprises qui alimentent le chômage, qui nourrissent les créances douteuses des établissements financiers."(Becquet, lundi 8 juin sur Tropical Bear)
Ces défaillances d'entreprises déclenchent des effets en cascade ...
Ainsi, en ce moment, Publicis (4ème groupe mondial de communication, deuxième groupe mondial en conseil et achat media, 45'000 collaborateurs) est suspendu à la faillite de General Motors ...
Le jeudi 6 juin 2009, Standards & Poor’s a prévenu que si le groupe publicitaire français "ne peut retenir la plus grande part de son activité avec GM [...] ou s’il doit supporter la plus grande part du coût des achats d’espaces médias réalisés pour le compte de GM", elle pourrait revoir son évaluation de la capacité du groupe publicitaire à rembourser ses dettes.
Le constructeur automobile devrait en effet, selon l’agence Bloomberg, 25 millions de dollars au groupe publicitaire français ainsi que 121 millions à son entité américaine, Starcom MediaVest.
Selon Kevin Roberts, président de Saatchi & Saatchi International (une filiale de Publicis), Publicis serait le sixième plus important créancier de GM.
Qui ajoute:
"La crise actuelle est loin d’être une simple récession, c'est une catastrophe dont les responsables politiques peinent à mesurer l’ampleur ...
la crise de confiance, d’abord limitée au secteur financier, va se traduire par une crise sociale, 50 millions de personnes devant être mises au chômage en 2009 dans le monde".
