Début de re-stockage, mais chômage en forte hausse !
Pourquoi ce paradoxe ?
Que dit la dernière note de conjoncture de l'INSEE ?
Et en attendant ...
400 candidats pour un poste de manutentionnaire dans la métallurgie
255 candidats pour un poste en usine
233 candidates pour un poste d'hôtesse de l'air
96 candidats pour un emploi de charpentier
71 candidats pour un emploi en supermarché
56 personnes candidats pour un poste de camionneur .
En octobre 2008 il y avait 2 candidats en moyenne pour n'importe quel job et maintenant 7.
Chez Mac-Do, c'est 2200 cv par jour ! D'après un commentaire sur Tropical Bear dimanche 21 juin
Invité ce dimanche 21 juin du grand jury RTL-LCI-Le Figaro, M. Woerth, le ministre du Budget, a prévenu que le chômage continuera à augmenter après la fin de la crise.
"On verra que la croissance va mieux (...) que la consommation va mieux, mais en même temps, le chômage continuera à s'accroître", a-t-il affirmé.
Ainsi le taux de chômage devrait dépasser les 10% à la fin de l'année 2009, selon l'Insee (contre 8,7% au premier trimestre 2009).
Les conséquences de la crise sur l'emploi commencent juste à se faire sentir.
La croissance n'est pas encore de retour, loin de là car le PIB va reculer de 3% en 2009 - la plus forte baisse jamais observée depuis 1949 - mais la crise économique commence à se résorber.
Et pourtant sur le front de l'emploi, le chemin vers la sortie du tunnel est encore bien long ...
Pourquoi ce paradoxe apparent ?
Les signaux positifs que l'on peut observer aujourd'hui, ne se traduiront que tardivement en points de croissance, les effets retardés de la crise (chômage, crispation du pouvoir d'achat) l'emportant sur le reste de l'année.
Plusieurs signes appellent à l'optimisme: "le paroxysme de la crise économique mondiale semble avoir été atteint au premier trimestre 2009" et "des signaux moins négatifs apparaissent au deuxième trimestre", notent les économistes de l'Insee dans leur document.
Principal facteur de cette remise en route fragile et encore incertaine: l'amélioration de l'environnement international et des marchés financiers. "Les tensions sur les marchés financiers, tant interbancaire que de financement des entreprises, s'apaisent", grâce aux efforts des banques centrales (baisse des taux d'intérêts et achat de titres financiers).
Signe de cette amélioration: les écarts entre les taux interbancaire et les taux du bon du Trésor qui se réduisent en France et aux Etats-Unis et reviennent à leur niveau d'avant la crise. Les inquiétudes sur la santé des banques se sont aussi nettement apaisées.
L'autre élément déterminant à observer, est selon l'Insee, le phénomène de re-stockage qui repart dans les entreprises après des mois sans commandes.
Plusieurs autres indicateurs du climat des affaires et sur les perspectives des chefs d'entreprises s'améliorent.
C'est un poids important qui se réduit car les baisses de stocks avaient fortement amputé la croissance. Source Insee et E24!.
Ce qui est sûr, c'est que l'emploi, lui, n'est pas prêt de repartir, ni ici, ni ailleurs.