AUCUN CADEAU N’A PLUS DE VALEUR QU’UN SAGE CONSEIL
Erasme 1469-1536

12 juin 2009 ..... L'inflation, la nouvelle menace ?

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Inflation,  déflation,  stagflation ou ... désinflation ?

Préparez vous à l’inflation ...

menaçait Arthur Laffer, mercredi 10 juin 2009 dans le Wall Street Journal.
la Fed a doublé la taille de son bilan depuis septembre et mis en place des programmes qui peuvent potentiellement amener à un nouveau doublement. D’où la crainte d’un retour de l’inflation, avec l’idée que trop de monnaie « chasserait » trop peu de biens.
Les montants sans précédents d’argent injectés par les banques centrales dans le système financier vont finir par faire s’envoler les prix.

Ainsi les marchés parient déjà sur une telle éventualité: depuis début mai, les taux exigés sur les emprunts à dix ans émis par l’Etat américain ont remonté de 3 à 4%, les prix des matières premières – censés refléter l’inflation à venir – s’envolant de 20%.


Pas si sûr:
«Les marchés se trompent de diagnostic sur cette histoire d’inflation», affirme Philippe d’Arvisenet, Directeur des études économiques de la banque BNP Paribas.

«Qu’a réellement fait la Réserve fédérale américaine ces derniers mois, afin de dégripper le marché du crédit? 
Elle a augmenté les dépôts dont disposent chez elle les banques commerciales, qui n’ont encore guère utilisé ces réserves: l’argent créé reste donc encore dans la banque centrale, il ne s’agit pas d’une avalanche de billets».

Les caractéristiques des économies se distinguent de celles des années 70, lorsqu’était apparue la dernière vague d’inflation. 
Les transformations des marchés du travail, l’adoption de politiques d’« inflation targeting », l’indépendance institutionnelle des banques centrales ont radicalement changé le paysage.

De plus la Fed dispose d’une vaste gamme de possibilités pour revenir en arrière. Elle peut interrompre ses programmes d’achat de titres (ABS, MBS)**, conserver les titres qu’elle a acquis jusqu’à leur échéance sans renouvellement, reprendre rapidement la liquidité créée.

La Fed peut aussi émettre sa propre dette et relever la rémunération des réserves.
Pourtant, mêmes erronées, ces craintes inflationnistes sont loin d’être anodines:
«Si les marchés continuent à se tromper sur l’inflation, ils risquent de tuer la reprise», prévient Philippe d’Arvisenet.

Son raisonnement ?
En reprenant à son compte plus de 1000 milliards de dollars d’actifs – principalement des emprunts immobiliers titrisés – la Réserve fédérale a visé un objectif:
Faire descendre le taux des emprunts hypothécaires, afin de soulager les Américains étranglés par le remboursement de leur maison ... et les inciter à ne pas arrêter de consommer.

«Or tout ceci serait remis en cause par une remontée, sur les marchés, du référentiel que représentent les taux à dix ans ... ce qui ferait [mécaniquement] remonter les taux hypothécaires», note Philippe d’Arvisenet. 

Ce qui menacerait alors le retour de la croissance aux Etats-Unis.

Jean Christophe Bataille, vendredi 12 juin:
L'importance des liquidités injectées fait qu'on est en désinflation pas en déflation.
Il suffit de regarder les prix des MP !
Si les Banques Centrales continuent cette politique, on aura pas autre chose qu'une stagflation.

Les US vont-il monétiser massivement le 10 ans et le 30 ans pour maintenir les taux dans une fourchette acceptable ou vont -ils laisser l'économie s'effondrer ? 
La situation va devenir difficile à supporter. Je parie que Bernanke va faire de l'inflation et il va la faire de façon désordonnée avec des reculs, en donnant de fausses garanties puis une nouvelle monétisation forcée etc ... 

Les US n'ont plus rien a attendre de leur débiteurs et ils refuseront toute dépression-déflation.


Si dans un premier temps les américains, montrés du doigt par le monde entier, prennent peur et freinent momentanément la Quantitative Easing en ne l'adaptant pas aux enjeux comme je le crois. Les taux vont grimper un peu plus sans création d'inflation immédiate et l'économie va plonger. Les fonds MP pourront être achetés beaucoup plus bas.

S'ils continuent à monétiser largement sans se soucier de leur créanciers et de façon ordonnée pour maintenir les taux au plancher, les MP baisseront peu.