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Jusqu'où les européens vont-ils aider les Grecs à maintenir leur train de vie ?Et en échange de quoi ?
Les Grecs ne seront pas forcés de vendre leurs biens aux enchères, mais ils vont être sérieusement encadrés ...
Photo: Louisvolant
Comme prévu (cf. Mieux-Investir des 8 et 9 février 2010 ), les Grecs avec leurs îles paradisiaques et leur riche patrimoine culturel ne seront pas abandonnés par les européens qui doivent tant à la Grèce antique.
Car, ne l'oublions pas, L'Europe et la culture occidentale sont nées, il y a un peu plus de deux mille quatre cents ans, au moment où un petit pays a inventé, presque d'un seul coup, la littérature, l'art, la philosophie et la politique: c'est cela le vrai miracle grec.
Pour Thomas Veillet (Morning Bull du 10 février 2010):
Les allemands seraient prêts à aider le Gouvernement grec à se sortir de la fetta (en échange de quoi ? de la Crète ? - ça pourrait être une bonne idée, ils parlent déjà allemand là-bas)…
Ensuite, ils vont aider l’Espagne et récupérer les îles canaries et Ibiza…
Trêve de plaisanteries, ces rumeurs qui circulent autour de l’Allemagne aidant la Grèce a donné des ailes aux investisseurs et ils se sont soudainement sentit pousser des ailes, confiants comme quoi l’Europe ne laissera pas tomber son camarade des îles sous le vent.
George Soros, lui qui, en 1992, avait réussi à faire « sauter » la Banque d’Angleterre en spéculant contre la livre, n’est pas inquiet, il sait que la Grèce fera tout ce qu’elle peut pour rester dans l’Europe.
Ainsi, la Grèce ne se déclarera pas en faillite.
Cependant, il existe des formes modernes de défaut de paiement. L’agence Standard & Poor’s définit le défaut comme tout changement aux conditions d’un contrat dans un sens défavorable. Si le remboursement de l’emprunt est repoussé ou les taux d’intérêt abaissés, c’est aussi un défaut de paiement.
On négociera, on discutera avec les agences de notation (conflits d’intérêts?) et on imposera un plan d’austérité.
Depuis qu’Athènes a rejoint l’euro en 2001, le pays n’a jamais respecté les 3% du pacte de stabilité.
Les valeurs doivent changer. La discipline qu’imposent les marchés financiers aux pays qui demandent de refinancer leurs dépenses excessives sera donc salutaire.
L’entrée de la Grèce dans l’eurozone a éliminé le risque de change, mais pas le risque de crédit. Les hedge funds ont le mérite de le rappeler.
Source: Emmanuel Garessus Le temps du 10 février 2010.
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