AUCUN CADEAU N’A PLUS DE VALEUR QU’UN SAGE CONSEIL
Erasme 1469-1536

28 avril 2009 .....Pourquoi le pétrole devrait-il redescendre à 35-40 $ ?

 1
Grâce à l'émergence d'un nouvel urbanisme ? 

A cause de l'indiscipline de certains membres de l'OPEP ? 

Ou les spéculateurs reprendront-ils la main ?

Les facteurs clés qui feront le cours du pétrole dans les semaines et mois à venir sont l'activité économique et les comportements des membres de l'OPEP.
Actuellement, le cours du brut est  corrélé aux marchés actions, car les hausses de marchés correspondent à des espérances de retour de la croissance.

Cependant, il y a aussi des tendances plus profondes, selon les dernières projections de l'Agence de l'énergie américaine (EIA), la baisse de la consommation de carburants a commencé à s'accélérer déjà en 2007 et se poursuivra à un rythme non négligeable.
Les ménages américains font de plus en plus attention à leur consommation d'essence et, assez surprenant, le vaste mouvement de décentralisation de l'habitat par rapport aux centres-villes s'est interrompu. 

De fait, aujourd'hui, le niveau des stocks de pétrole américains montent, encore, et encore.

Du côté de l'offre, l'OPEP en maîtrise environ 40%.
En 1997, en pleine crise asiatique, l'Opep avait tardé à baisser sa production entraînant un effondrement du prix du baril à moins de 10 dollars.

Alors, bien sûr, cette fois, elle essaie de compenser la baisse de la consommation en réduisant rapidement ses quotas de production.

Les pays qui ne font pas partie de l'OPEP n'ont pas non plus intérêt à voir les prix s'effondrer.
Donc tout va bien pour les producteurs puisqu'ils peuvent adapter l'offre à la demande.

Le hic, c'est qu'en dessous d'un certain prix, plusieurs pays doivent faire face à d'importantes difficultés financières.

«Quand les cours du pétrole sont au beau fixe, c'est une aubaine pour les régimes autoritaires comme celui de Téhéran. Ils permettent d'acheter des voix aux élections, de financer les importations, d'entretenir un semblant de prospérité économique. Mais quand les cours chutent, c'est une vraie claque», constate un diplomate occidental en poste à Téhéran.

Et l'Iran n'est pas la seule à dépendre des cours du baril, la liste est longue, notamment: Vénézuela, Irak, Algérie, mais aussi Mexique, Russie, Indonésie, etc.

Bien entendu, le mouvement de l’histoire joue en faveur du pétrole: la baisse de la consommation dans les pays industrialisés devrait être compensée par la frénésie de consommation des gloutons chinois et indiens.

Pourtant, les nouveaux pays automobiles tomberont-ils dans le même piège que nous ?
Rien n'est moins sûr.

Alors, changement des comportements, discipline de cartel ou nouvelle folie spéculative ?