AUCUN CADEAU N’A PLUS DE VALEUR QU’UN SAGE CONSEIL
Erasme 1469-1536

21 juin 2010 ..... Dans quelle devise faut-il investir

 .
Dollar ou franc suisse ?

Mais faut-il vraiment choisir ?


Il y a un encore un an, chacun louait les vertus protectrices de l'euro. Que se serait-il passé, ne cessait-on de répéter, si la monnaie unique n’avait pas existé ? Que serait -on devenu sans l’union monétaire ?


Sans ce bouclier monétaire, nous expliquait-on, nous aurions assisté à des dévaluations sauvages qui auraient sapé jusqu’aux fondations mêmes de l’Union économique européenne.

Mais voilà que maintenant les économistes nous expliquent que c’est précisément parce qu’ils n’ont plus la possibilité de dévaluer leur monnaie nationale que les pays d’Europe du Sud se retrouvent au bord de la faillite.

Incapables de regagner de la compétitivité autrement qu’en procédant à des cures d’austérité sans précédent au coût social tellement élevé qu’il en est peut-être insupportable. L’avantage décisif d’hier est devenu un handicap insurmontable.

L’euro, par ailleurs, était censé nous avoir protégé d’un désastre bancaire à l’américaine.

Grâce à la vigilance et à la clairvoyance de nos superviseurs et de nos régulateurs, qui s’autocongratulaient, les banques de la zone euro avaient pu échapper à la déroute subie par les établissements de Wall Street (SOURCE: Pierre-Antoine Delhommais, LE MONDE DU 19 JUIN 2010).

Et voilà ...

"Ces derniers mois, nous avons observé un afflux de milliards d'euros en provenance d'épargnants inquiets de la crise de l'euro, qui voyaient dans la Suisse un pôle de stabilité" DORIS LEUTHARD, PRÉSIDENTE DE LA CONFÉDÉRATION SUISSE, le 21 juin 2010 dans un interview au quotidien les Echos.

Et précisément en Suisse, à Genève, pour l'Association des stratèges d’investissement de Genève (ISAG), le rebond du dollar est perçu comme durable.
Attendu, il a surpris par son ampleur, le consensus vise une stabilisation à 1,25 face à l’euro.
Mais, beaucoup de professionnels appréhendent le risque souverain des Etats-Unis.
Le franc suisse doit son appréciation au décalage économique entre la Suisse et l’Union européenne, décalage qui devrait se maintenir.

Paradoxalement, le monde est inondé de dollar, alors que le franc suisse de par la petite taille de son pays d'origine se trouve en quantité limitée, ce qui, selon les circonstances, en fait presque une valeur refuge au même titre que l'or.
En 1979, par exemple, les taux au jour-le-jour du marché monétaire suisse, qui étaient déjà proches de zéro, sont devenus négatifs pendant plusieurs jours à la suite d'une intervention massive de la Banque nationale suisse sur le marché des changes pour enrayer l'appréciation du franc suisse.

Donc, une seule règle: REPARTITION DES RISQUES

Pour aller plus loin:
Quand faudra-t-il vendre les dollars ?