AUCUN CADEAU N’A PLUS DE VALEUR QU’UN SAGE CONSEIL
Erasme 1469-1536

13 mai 2010 ..... Faut-il encore investir dans les obligations d'Etat ?

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Conscient que ce qui vient de se passer n’est qu’un avant-goût de ce qui se passera

Le caporal Barroso a une idée

Quand un soldat rentre saoûl à la caserne, toute la chambrée est privée de sortie

Le sapeur Camenber ne va pas être content


Puisque les Etats sont indisciplinés, on leur imposera dès 2011 un examen préalable des budgets - avant même que ceux-ci aient été présentés aux parlements respectifs. Voilà bien la méthode des militaires bornés.

Elle fait déjà hurler la Suède, et d'autres.

En Grèce, selon L'Humanité, les mesures d'austérité imposées par le plan FMI-UE seront prises par décret, sans vote au parlement qui sera seulement informé. Il faut s'assurer, dans ce cas, que les milliards allongés par la communauté internationale ne tombent pas dans un tonneau des Danaïdes. Une restriction temporaire de souveraineté peut se justifier, dans la mesure où elle est clairement communiquée et limitée dans le temps.

Mais ce que propose le caporal Barroso est autre chose. Une restriction de souveraineté permanente, imposée dans l'urgence, par centralisation, sans aucune garantie d'efficacité.

Pourtant, l'exemple de la Suisse, avec ses obligation d'Etat 10 ans à 1.7% (au 12 mai 2010) aurait pu l'inspirer.
La Confédération helvétique garde ses finances publiques sous contrôle parce qu'elle a adopté, depuis toujours, la démarche inverse: la décentralisation.
Chaque canton est libre de s'endetter comme il l'entend, mais il y a concurrence fiscale entre eux, les plus laxistes s'exposent à la sanction des marchés et des contribuables.
Certains - et la Confédération - ont adopté des mécanismes d'ajustement automatique en cas de déficit public.
Dans l'ensemble, ça marche plutôt bien.

Un examen préalable des budgets nationaux par "Bruxelles" est le plus sûr moyen de hérisser des opinions publiques déjà hostiles.
Quant aux politiciens nationaux, ils trouveront toujours moyens de finasser avec les chiffres et l'application des budgets.

On a mis du temps à réaliser la gravité de la situation grecque parce que les autorités trichaient avec les statistiques.

Avant d'inventer de nouvelle sanctions, de nouveaux contrôle, que la Commission européenne commence par appliquer les instruments déjà à sa disposition et à convaincre par son action qu'elle peut jouer un rôle préventif, ce qui n'a pas été le cas ici (source: Jean-Claude Péclet, journaliste indépendant, Béquilles.ch du 13 mai 2010).

Pour en savoir plus sur le sapeur Camenber, ses idées sur la manière de boucher les trous ou comment le débiteur participe à un fond mis en place pour aider ses créanciers, cliquer ici