AUCUN CADEAU N’A PLUS DE VALEUR QU’UN SAGE CONSEIL
Erasme 1469-1536

21 mai 2010 ..... Faut-il encore investir dans les actions ?

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Pour l'instant c'est juste des promos ...

Pour les soldes, il faut encore attendre

Les frères Lehman n'étaient pas grecs, mais américains

Un effondrement à l’image de celui qui a suivi leur faillite est peu probable
 
La crise actuelle de la dette publique en Europe est fréquemment assimilée à la faillite de Lehman Brothers survenue il y a un an et demi. A l’époque, les marchés actions présentaient également des signes de nervosité. Stables durant les deux semaines qui ont suivi la faillite, ils se sont ensuite littéralement effondrés.

Doit-on craindre qu’une telle situation se reproduise ?

NON, affirme le Dr. Martin Hüfner, chef économiste chez Aquila Investment (source: Le Temps du 21 mai 2010) et pourquoi:

1. Mesurées aux bénéfices attendus, les actions ne sont aujourd’hui pas surévaluées. Si, en automne 2008, elles évoluaient à peu près au même niveau, le rapport cours/bénéfice était toutefois moins favorable en raison des bénéfices plus faibles.

2. La politique monétaire est aujourd’hui beaucoup plus expansive que lors de la faillite de Lehman. A l’époque, les taux directeurs américains se situaient à 2% et il a fallu attendre plusieurs mois pour qu’ils soient ramenés à zéro. En septembre 2008, le taux principal de refinancement en Europe continuait à trôner à 4,25%. Ainsi la liquidité des banques est aujourd’hui plus abondante, ce qui multiplie également les possibilités et les incitations de placement.

3. La principale différence réside cependant dans le cycle économique. A l’époque, la conjoncture s’essoufflait et cela nonobstant la crise bancaire. Aujourd’hui elle est à nouveau en phase de reprise. Dans les pays émergents, la croissance a déjà atteint le niveau d’avant-crise. En Chine, on craint même une surchauffe. Les premiers signes d’une reprise indépendante des programmes de relance gouvernementaux se manifestent aux USA. Les investissements progressent notablement. La consommation demeure stable. En plus de profiter d’une meilleure exploitation des capacités, les entreprises commencent maintenant à récolter les fruits des importantes économies de coûts consenties durant la crise.

Conseil aux investisseurs:
Soyez prudents avec les actions actuellement car elles ont quelques semaines difficiles devant elles. Une consolidation s’avère en outre inévitable après la forte progression des 14 derniers mois.