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Aujourd'hui les réponses argumentées du gérant Anthony Bolton, de l'économiste Nouriel Roubini et de Jean Christophe Bataille ...Dans un entretien au Wall Street Journal mis en ligne jeudi 8 octobre 2009, Nouriel Roubini a indiqué qu'il craignait une "correction" sur les marchés boursiers au dernier trimestre 2009 ou au premier trimestre 2010, estimant que la remontée depuis mars avait été trop rapide.
Selon lui, une partie de la remontée s'appuie sur des données économiques concrètes, mais "mais elle est venue si tôt et si vite à mon avis qu'elle diverge des fondamentaux économiques sous-jacents".
Ce professeur à l'Université de New York, connu pour avoir prédit la crise, a également souligné que d'après lui la reprise économique serait "faible" aux Etats-Unis, et marquée par un taux de chômage durablement élevé, "bien au-dessus de 10%" pour un certain temps.
"Je suis autant inquiet, voire plus, pour la zone euro et le Japon que je le suis pour les Etats-Unis"
Jean Christophe Bataille est d'accord avec Roubini "L'économie est plombée. Sur la bourse, le jeu des monnaies rend difficile toutes les prévisions"
Au tour du gérant-vedette des fonds Fidelity, Anthony Bolton qui est considéré comme le meilleur "stock-picker" de la Bourse de Londres.
Le 28 mai dernier, il affirmait dans un interview à Challenges.fr "C'est le bon moment pour investir. Je mets ma main au feu que nous connaîtrons une hausse de 15% dans les prochains mois. Mais, pour doubler vos actifs, il faudra être plus patient. Vous pourriez avoir à attendre plusieurs années."
Anthony Bolton est parfois trop optimiste: il y un an, quand les représentants américains rejetaient le plan Paulson de sauvetage des banques, il pensait déjà que le marché britannique avait touché le fond "ou en est proche", même s'il ne prévoyait pas un rebond spectaculaire... "Ce sera un retournement lent et de longue durée", prédisait-il.
Car, après 15 mois de marché baissier, "le sentiment est si négatif que la seule porte de sortie est vers le haut".
Aujourd'hui, il est d'avis que nous entrons sur un marché haussier pour encore un an minimum sur les actions mondiales, avec les pays émergents comme locomotive.
"Une faible croissance signifie des taux d’intérêt bas, et effectivement c’est un des meilleurs environnements pour investir sur les actions"
Quel sont ses critères de décision:
"J'ai trois signaux : les cycles historiques de hausse et de baisse; l'humeur des investisseurs, car c'est dans les extrêmes qu'il y a des opportunités ou du risque; le niveau des fonds monétaires par rapport au marché."