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Est-il encore sensé d'avoir un portefeuille équilibré pour éviter les paris "risqués" ?Comment se positionnent Loïc Abadie et Jean Christophe Bataille ...
D’une année à l’autre, les classes d’actifs «gagnantes» et «perdantes» alternent. Un portefeuille balancé limite les risques et ... les rendements.
Une des pierres angulaires de la théorie financière en matière d’investissement est la notion de diversification. La diversification est fondée sur l’idée que le couple rendement/risque peut être amélioré par la construction d’un portefeuille à l’aide de classes d’actifs qui sont peu corrélées.
La mise en oeuvre de ce principe de diversification dépend de l’existence de classes d’actifs qui offrent un faible niveau de corrélation, c’est-à-dire des classes d’actifs qui évoluent différemment dans le temps.
Or, la spirale déflationniste qui a touché les investisseurs a fait baisser différentes classes d’actifs, notamment les actions, les obligations et encore d'autres produits classés alternatifs (et normalement décorrélés des actions).
Suite à ces pertes généralisée, cette méthode d'investissement est-elle encore adaptée ?
Ne serait-il pas préférable de plus se concentrer sur une meilleure maîtrise des risque à travers un money management rigoureux ?
Alors qu'aujourd'hui les baissiers vivent un véritable Verdun boursier et capitulent les uns après les autres, comment se positionne Loïc Abadie et Jean Christophe Bataille:
Loïc Abadie (le 16 et le 17 septembre 2009):
"J'ai toujours mes small caps. Objectif 20-22€ sur VET, ce qui signifie que je ne suis pas loin d'alléger (quitte à reprendre après le détachement des deux dividendes).
Pour moi on est effectivement depuis ce soir (ndlr mercredi soir 16 septembre 2009) dans une zone où on a un bon point d'entrée short (dans une optique de swing MT où on n'est pas à 1 ou 2% près).
Equity PCR à 0,45 en ce moment, VIX sous 23.
Sur les positions haussières, prendre les bénéfices demain jeudi ou vendredi, vu qu'on est en train de faire un nouveau pic d'optimisme assez important."
Et le 17 septembre 2009:
"Je confirme donc être rentré en BX mercredi soir 16 septembre, principale raison : equity PCR extrêmement bas à 0,45 (si c'était à refaire aujourd'hui, je ferai le même choix).
Si ce pic d'optimisme sur l'equity PCR se confirme je pense renforcer la position (environ 20% du PEA pour l'instant).
Comme bémol, on notera qu'il n'y a pas le moindre signe d'essoufflement du mouvement haussier sur les oscillateurs classiques (RSI et autres), mais cela ne se produit pas toujours (elliotwave faisait observer à juste titre que le RSI était au sommet en avril 1930 juste avant le démarrage du plus grand marché baissier de ces 100 dernières années).
Une chose est pour moi acquise, il est extrêmement dangereux de continuer à acheter en ce moment avec des indicateurs d'optimisme aussi élevés.
Ma stratégie est en général contrarienne : je vise les retournements plutôt que suivre la tendance, idem sur mes choix d'actions où je préfère largement les valeurs oubliées et démodées à celles qui déchaînement l'enthousiasme. "
Jean Christophe Bataille (le 16 et le 17 septembre 2009):
"Je suis autour de 6 % du patrimoine en actions actuellement dont 30 % en position or, 45 % en grosses défensives de chez Rotschild qui sont en ascension du fait de la rotation sectorielle et 25 % MP, valeurs de croissances internationales et Chine.
J'ai tout de même commencé à prendre quelques bénéfices sur les aurifères.
Une correction devrait tout de même s'opérer à court terme sur les indices actions vu le niveau d'optimisme. Je ne suis pas sûr de l'orientation de l'or dans ce cas.
J'ai désormais 8 % du patrimoine en or physique long terme. J'ai donc aujourd'hui plus d'or physique que d'actions. C'est sans précédent pour moi.
Par ailleurs je ne shorterai pas tant que ce ne sera pas évident.
Je ne spécule pas à la hausse non plus puisque je joue surtout les actions en volumes.
Je crois qu'on va rentrer dans une période dangereuse sans préjuger de la poursuite ou pas de la hausse.
J'ai bien peur que le marché ne se remette à baisser au moment même ou tous les bears (ndlr les baissiers) complètement découragés n'auront plus en portefeuille aucun dérivé baissier. C'est d'ailleurs la disparition des positions shorts (qui sont aussi des achats qui font encore monter les indices) qui amène en général le marché à une vraie position de surachat."