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Pas avant longtemps !Et pourquoi ?
Selon Patrick Artus (Natixis, 31 août 2009), une question essentielle pour le futur est celle du temps nécessaire à la transformation de la monnaie, créée en très grande quantité depuis le milieu des années 1990 et qui ne sera probablement pas détruite, en inflation.
A quel horizon les investisseurs doivent-ils craindre l’apparition d’inflation ?
Cette transformation se produira lorsque le taux d’utilisation mondial des capacités deviendra élevé :
− dans les pays riches, après la crise, le degré de sous-utilisation des
capacités est considérable, et il risque de se corriger davantage par la destruction de capacités de production que par la remontée de la demande ; ce qui est un processus lent ;
− dans les pays émergents, la saturation des capacités de production se produira lorsque des goulots d’étranglement apparaitront sur le marché du travail et lorsque le rattrapage technologique ne fournira plus suffisamment de gains de productivité.
Serait-ce si simple ...
"La macro-économie n'est pas une discipline que l'on peut résumer à coup d'idées toutes faites concernant l'inflation ou les taux d'intérêts. Les politiques menées depuis des années sont souvent caricaturées sur le net et on retrouve bien souvent jugements de valeur et raccourcis historiques. Les banquiers centraux et autres nobels d'économie sont souvent ridiculisés alors qu'ils essaient eux mêmes de simplifier leur discours devant les médias.
Le débat inflation/déflation est pour moi trop réducteur pour décrire la situation que l'on vit.
On peut dire que ces deux forces agissent conjointement, à des degrés différents au fur et à mesure des décisions politiques."
Chad ( mardi 1 septembre 2009 sur Tropical Bear)
Et Jean Christophe Bataille (mardi 1 septembre 2009):
"Si le débat est déflation de 20 ans ou inflation dans quelques années, le raisonnement sur les capacités de production industrielle est tout a fait simpliste, car celles ci ne seront que des freins à l'inflation et ce raisonnement ne tient pas compte de la sous capacité de production et de la raréfaction des MP, de l'évolution des masses monétaires engagées, de la volonté des occidentaux de diluer la dette, de l'apparition d'un éventuel protectionniste face à la montée en puissance des émergents etc ...
Il faut réfléchir sur le fait que les émergents malgré leur surcapacité avaient 8 % d'inflation avant crise."
D'ailleurs, pour les autorités chinoises, l’inflation n’est plus une menace . Les prix à la consommation ont chuté de 1,8% le mois dernier, soit un record sur 10 ans.
La chute des prix de gros a atteint même -8,2%, du jamais vu.
Cette baisse continue des prix permet aux autorités de poursuivre leur politique accommodante (Source LCF Rotschild, 31 août 2009)