AUCUN CADEAU N’A PLUS DE VALEUR QU’UN SAGE CONSEIL
Erasme 1469-1536

12 avril 2010 ..... Faut-il encore investir dans les obligations d'Etat ? No 12

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La Première Banque Nationale de la Plage dépose son bilan

Quand les américains vont-ils rattrapper les Grecs ?

Encore une histoire pour vous donner confiance




Vendredi 9 avril 2010, la FDIC a fermé les portes de la Beach First National Bank of Myrtle Beach.
La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) est une agence fédérale américaine dont la principale responsabilité est de garantir les dépôts bancaires faits aux États-Unis. Depuis 2008, elle a beaucoup de travail.
En effet, la fermeture de Beach First National Bank (Première Banque Nationale de la Plage) porte le bilan des banques en faillite à 42 uniquement pour 2010.
La Première Banque Nationale de la Plage avait quand même 585,1 millions de dollars en actifs et 561 millions de dollars en dépôts de la clientèle.

Sur la liste noire de la FDIC, figurent encore plusieurs centaines de banques.

Selon le Wall Street Journal, la majorité des grandes banques américaines ont utilisé des artifices comptables pour masquer le niveau des risques pris durant les 4 derniers trimestres. Ils ont joué sur le niveau de leur endettement, pour ne pas « montrer » la taille de leurs expositions dites « à risque ».

La situation américaine traduit aussi l’ahurissante ascension de sa dette publique. La politique d’Obama a un coût.

L’explosion d’emprunts publics américaine fait peur. Le Trésor a vendu plus de 2590 milliards de dollars de dettes depuis le début 2009 pour financer ses déficits. L’appétit des investisseurs peine à répondre à cette orgie de crédits.

Le pire est rarement le plus probable, mais une petite dégradation de la note de l’Etat américain suffirait à provoquer un choc financier.

Les agences de notation hésitent donc à abaisser ce rating. Si l’oncle Sam perd son AAA, l’impact sera considérable pour toutes les entités publiques et pour les entreprises qui s’endettent en dollars.

Les banques américaines aussi perdraient un avantage compétitif par rapport aux autres instituts.

Le coût supporté par Wall Street serait énorme.

Les pressions sur les agences de rating ne sont sans doute pas dérisoires.

L’agence Bloomberg a calculé que les Etats-Unis de Barack Obama paieront davantage d’intérêts sur leurs dettes (en% du PIB) que n’importe quels grands pays industrialisés. Les Grecs ne sont donc pas si seuls ...
La plage de Super Paradise sur l'île de Mykonos

Cette année, 7% des impôts américains serviront aux paiements des intérêts.
L’année prochaine, la proportion grimpera à 11% (
source: Emmanuel Garessus, Le Temps du 31 mars 2010).